Les médias qui changent le monde

Les médias peuvent-ils changer le monde pour le rendre durable, soutenable, écologique ? Vaste question ! On se doute qu’ils ont des effets non négligeables compte-tenu de leurs rôles dans nos vies. Mais quels sont les médias qui veulent changer ce monde ? C’est l’objet du présent article.

Les médias

Nous sommes habitués à recevoir des informations plutôt déplaisantes depuis le 18ème siècle où a été créé la presse papier. Face à l’apocalypse socio-écologique que nous sommes en train de créer et vivre, il semble que nous ayons besoin d’informations qui nous redonnent de l’espoir.

D’autant plus que les médias traditionnels (presse écrite, radio et télévision) sont critiqués de toute part et souffrent d’un manque de confiance comme le montre le baromètre annuel de La Croix sur la confiance dans les médias qui montre que le média radio est celui qui inspire le plus confiance.

Et 32% des personnes interrogées par le Reuters Institute dans sa dernière étude annuelle évitent régulièrement ou parfois les actualités, tandis que 52% sont plus enclins à lire plus d’articles du même journal et 60% à partager l’article lorsque l’on propose une solution selon Nina Fasciaux, rédactrice et coordinatrice du Solutions Journalism Network en Europe, qui est intervenue lors du Festival de l’Info Locale fin juin à Nantes.

D’où l’apparition du journalisme positif, d’impact, de solutions, de construction qui se distingue des formes de journalisme habituels comme on peut le voir dans le tableau ci-dessous :

Les médias

Selon l’étude du Solutions Journalism Network et l’Engaging News Project menée auprès de 755 Américains adultes, le journalisme orienté vers la solution est prometteur sur au moins trois dimensions :

  • Le lecteur a davantage le sentiment d’être bien informé par ce type de journalisme orienté solution
  • La confiance se renforce entre le lectorat et les organes de presse promouvant ce type de journalisme
  • L’engagement des lecteurs augmente : nombre de partages sociaux, du nombre de lectures sur le site, du même auteur, sur le même sujet…
Les médias
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Une soirée de Convergences – jeudi 5 septembre 2019 19h00–21h00 (voir annexe 1 ci-dessous) – était justement intitulée « Pour changer le monde, commençons par le raconter autrement » et avait 3 problématiques :

  • De quelle façon les médias peuvent-ils contribuer à faire évoluer les représentations et les comportements vers un monde plus durable ?
  • Comment faire émerger de nouveaux récits pour inspirer le plus grand nombre et provoquer des déclics ?
  • Comment les leviers de l’information, de la fiction et du divertissement peuvent-ils être mobilisés pour accélérer la transition écologique, sociale et démocratique ?
Les médias

Ci-dessus une photo de la soirée du 6 septembre 2019 #YouthWeCan ! “Les jeunes s’engagent pour le climat” à Convergences.

Voici dans l’ordre alphabétique quelques-uns des médias français qui veulent changer les choses en promouvant de nouvelles approches, de nouvelles idées, de nouveaux formats :

Alternatives Economiques :

Alternatives Economiques

Alternatives Economiques offre un grand champ d’informations économiques mais aussi internationales, sociétales, sur l’environnement pour les mettre au service de l’homme.

Son site internet : https://www.alternatives-economiques.fr

Le blog de Crois/Sens : https://blogs.alternatives-economiques.fr/desforges

Altermondes :

La revue Altermondes est née en 2005 de la volonté d’organisations de solidarité internationale de donner à voir et comprendre les dynamiques citoyennes à l’œuvre. Faute de financements suffisants, la revue a cessé de paraitre depuis mai 2016.

Alter’radio :

Alter’radio est la webradio de l’Alter’Hostel de Lyon (partenaire de Crois/Sens) qui vise à animer un quartier, changer les comportements de chacun dans un sens plus écologique, contribuer au développement d’un tourisme alternatif…

Son site internet : https://soundcloud.com/user-618637742

Ballast :

Ballast est une revue politique socialiste et anticapitaliste fondée en 2014 avec le slogan « Tenir tête, fédérer, amorcer ». Ballast travaille particulièrement cinq axes thématiques : l’écologie sociale, l’antiracisme, l’éthique animale, le féminisme et le syndicalisme.

Son site internet : www.revue-ballast.fr

Basta ! :

Basta ! est un média indépendant lancé l’année 2008 qui traite de l’actualité économique, sociale et environnementale.

Son site internet : www.bastamag.net

Carenews :

Carenews

Carenews est dédié au mécénat, une place de marché permettant de diffuser des informations, de collecter des dons et de valoriser les partenariats. Objectif : faciliter et animer les relations entre associations, entreprises et sympathisants, et conseiller les acteurs.

Son site internet : www.carenews.com

ContreTemps :

La revue Contretemps est une revue d’analyse marxiste qui a été créée en 2001 pour prolonger le renouveau des mouvements sociaux.

Son site internet : http://www.contretemps.eu/

Earthy :

Earthy

Earthy est une WebTv qui chaque semaine met en avant un entrepreneur qui contribue à préserver le climat, la planète et ses habitants à travers un projet innovant dans une interview inédite.

Son site internet : https://www.earthy.fr

Écologie & Politique :

La revue Écologie & Politique, fondée en 1992, s’attache au questionnement de l’universalité du progrès et du savoir scientifique, à la réflexion historique et anthropologique, tout en défendant sans compromission les valeurs liées à la pluralité des visions du monde et des modes de vie, contre toute autorité, qu’elle soit étatique, partidaire, ecclésiale ou technocratique.

Son site internet : https://www.cairn.info/revue-ecologie-et-politique.htm

EcoRev’ :

Revue écologiste de réflexion et de débats fondée en 1999, EcoRev’ est un outil au service des acteurs et actrices des luttes pour la transformation sociale et écologiste.

Son site internet : https://ecorev.org/

Elementaire Club :

Elementaire Club

Elementaire Club questionne nos modes de vie (travail, consommation, alimentation…) via un podcast et une newsletter.

Son site internet : https://www.elementaireclub.com

Entropia :

Entropia a proposé de 2006 à 2014 des pistes de réflexion pour donner à l’idée de décroissance des fondements théoriques, politiques et poétiques nécessaires à son exploration.

Son site internet : http://www.entropia-la-revue.org/

Kaizen :

Kaizen

Kaizen est un média indépendant et « 100 % positif » qui vise à construire un autre monde, pas à pas. À travers des rubriques, des portraits, des chroniques, Kaizen explore les initiatives pour participer à la construction d’un 21e siècle réconciliant l’humain et la planète.

Son site internet : https://kaizen-magazine.com  

L’Âge de faire :

L’Âge de faire est un périodique mensuel créé en 2005 qui traite des thèmes de l’écologie, de la citoyenneté et de la solidarité, au niveau local comme international.

Son site internet : https://lagedefaire-lejournal.fr/

La Relève et la Peste :

La Relève et la Peste

Ce nouveau « Livre-Journal » avec une périodicité semestrielle a pour but de « mettre en avant des sujets peu ou jamais traités » par les médias afin d’offrir une « nouvelle forme d’information ».

Son site internet : https://lareleveetlapeste.fr/

La Revue durable :

La Revue durable est une revue de vulgarisation sur la durabilité et la transition écologique.

Son site internet : https://www.larevuedurable.com/fr/

L’Écologiste :

L’Écologiste est l’édition française, lancée en septembre 2000, de la revue The Ecologist. Le magazine mêle traductions et articles originaux, et reprend notamment dans des dossiers d’une trentaine de pages les grands thèmes du mouvement écologiste : environnement, agriculture, santé, économie…

Son site internet : http://www.ecologiste.org/

Le journal minimal :

Le journal minimal

Le journal minimal est un magazine en ligne gratuit et sans publicité, qui s’inspire de la devise du mouvement minimaliste : less is more.

Son site internet : https://lejournalminimal.fr

Le Quatre Heures :

Le Quatre Heures

Chaque premier mercredi du mois, à 16 heures, Le Quatre Heures délivre des reportages long format et multimédias pour prendre le temps d’approfondir.

Son site internet : https://lequatreheures.com/

Le un :

Le 1, lancé en 2014, traite d’un seul sujet par numéro et par semaine, selon différents aspects ou points de vue, exprimés par les contributeurs : la philosophie, l’histoire, l’économie, la littérature ou la poésie.

Son site internet : https://le1hebdo.fr/

Marcelle :

Marcelle

Marcelle se veut un « média de solutions » pour le territoire marseillais avec différentes rubriques : « Décodage », « #balancetonvoisingénial », « Ça marche ailleurs », « Bref », « Publi solidaire », « Tribune ».

Son site internet : https://marcelle.media

Mediapart :

Mediapart est un site d’information indépendant (« le journal ») et participatif (« le club ») lancé en mars 2008. Mediapart traite des sujets comme l’international, la France, l’économie, la culture, les idées, l’éducation, l’environnement…

Son site internet : http://www.mediapart.fr

Mediatico :

Marcelle

Mediatico est un média en ligne qui entend “redonner du sens à l’économie” en faisant témoigner, en vidéo, les acteurs de l’économie sociale et solidaire, de l’entrepreneuriat social, de l’économie circulaire, de la finance responsable, du développement durable et de la responsabilité sociétale des entreprises, notamment.

Son site internet : https://www.mediatico.fr

Novethic :

Média de l’économie responsable, Novethic combine les approches pour offrir aux acteurs financiers, aux entreprises et à leurs collaborateurs les clés d’une transformation durable.

Son site internet : https://www.novethic.fr/

One Heart :

One Heart

One Heart est une plateforme de la solidarité pour trouver informations et solutions engagées. Cette plateforme est liée à « One Heart Communication », une agence digitale « engagée et engageante » qui est une agence digitale spécialisée en communication responsable et en fundraising.

Son site internet :  https://www.oneheart.fr

Orbs :

Orbs aborde des sujets de science d’avant-garde, de médecine préventive, d’art, de conscience et de changement de paradigme. Ce beau livre-magazine, dans la lignée des ‘mooks’ actuels, fait renaître l’esprit de la mythique revue Planète de Pauwels, Bergier et Richaudeau. Orbs « explore les nouvelles manières d’être, de faire et de penser, à la croisée des traditions ancestrales et des expériences actuelles ».

Son site internet : www.orbs.fr

Politis :

Fondé en 1988, Politis traite de l’actualité politique et sociale et se réclame de la gauche antilibérale et écologiste.

Son site internet : https://www.politis.fr/

Progressistes :

La revue Progressistes est un trimestriel articulant les enjeux du monde du travail, de l’environnement, et les avancées scientifiques et techniques.

Son site internet : https://revue-progressistes.org/

Reporterre :

Édito : Lorène Lavocat - YouTube

Lancé en 2007 par le journaliste Hervé Kempf et sous-titré « le quotidien de l’écologie », Reporterre traite principalement de problématiques environnementales et sociales.

Son site internet : https://reporterre.net/

Revue Projet :

La Revue Projet est issue de Projet (changement de nom en 2012) qui est issue de Revue de l’Action Populaire (changement de nom en 1966). Celle-ci a été créée en 1907 par les jésuites et éditée par le Centre de recherche et d’action sociales (Ceras). Elle met en débat les questions politiques et sociales trop peu ou par­tiellement traitées ailleurs avec le souci du sort des plus fragiles et de l’avenir de la planète, de la vitalité démocratique comme des équilibres économiques et sociaux, en France, en Europe et dans le monde.

Son site internet : https://www.revue-projet.com/

Ritimo :

Ritimo est un réseau d’information et de documentation pour la solidarité et le développement durable. Ritimo collecte, sélectionne et la diffuse une information critique, plurielle et diversifiée, privilégiant l’expression des citoyens, des associations et des mouvements sociaux de tous les continents.

Son site internet : www.ritimo.org

Rsedatanews :

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Rsedatanews est un média qui diffuse de l’information professionnelle RSE-ESG, développement durable, gouvernance et finance responsable

Son site internet : https://www.rsedatanews.net/

Say Yess :

Say Yess

Say Yess est un magazine qui partage des conseils inspirants et des idées pour « changer la société au quotidien ».

Son site internet : https://www.say-yess.com

S!lence :

S!lence est une revue écologiste, alternative, altermondialiste et non-violente française créée en 1982, soit deux ans après l’arrêt du pionnier de l’écologie, La Gueule ouverte.

Son site internet : https://www.revuesilence.net/

Socialter :

Socialter

Socialter est un magazine, digital et en papier, « 100% dédié aux innovations à impact social et environnemental positif ».

Son site internet : www.socialter.fr

Sparknews :

Sparknews

Sparknews vise à rassembler toute l’information disponible sur « les idées qui font avancer le monde dans tous les domaines » : santé, écologie, humanitaire…

Son site internet : https://www.sparknews.com

Terra Eco :

Terra Eco est un magazine fondé en 2004 sous le nom de Terra Economica (Le changement de nom a lieu en 2006). Terra Eco se fixe pour objectif de mettre l’économie et les enjeux du développement durable à la portée de tous et de replacer l’humain et l’environnement au cœur de l’économie. En difficulté économique, Terra Eco ferme en 2016.

Terrestres :

Terrestres vise à éclairer les enjeux actuels et futurs d’une écologie politique. On peut y trouver des essais, critiques, fictions, poèmes et formes hybrides pour animer les « milieux universitaires autant que militants, les espaces publics autant que les expériences intimes ».

Son site internet : www.terrestres.org

Territoires audacieux :

Territoires-Audacieux.fr, notre média dédié aux initiatives des ...

Territoires audacieux a été créé dans le but de mettre en lumière les projets à impact positif développés par les élus des collectivités publiques. Ils nous ont interviewé récemment.

Son site internet : https://www.territoires-audacieux.fr

The Conversation :

The Conversation est exclusivement produits par des universitaires dans le but d’enrichir le débat public d’une expertise solide et d’une pensée argumentée.

Son site internet : http://theconversation.com/fr

Up le mag :

Up le mag

Up le mag permet de mieux comprendre et mieux agir au quotidien pour une société plus durable, plus écologique et responsable (Groupe SOS).

Son site internet : https://www.up-inspirer.fr

XXI :

XXI (Vingt et un) est une revue de journalisme de récit créée en janvier 2008 qui s’appuie sur des portfolios, bandes dessinées et textes. XXI promeut un travail de recherche long qui donne lieu à de longs récits. Ses valeurs sont l’indépendance et le goût pour l’enquête.

Son site internet : https://www.4revues.fr/xxi/

Cette liste est bien sûr non exhaustive, donc à compléter !

Conclusion

Pour conclure, rappelons que beaucoup de ces médias font face à des difficultés, principalement économiques, mais aussi d’indépendance éditoriale (les unes étant en lien avec les autres). Ils sont dépendants des bénévoles (si une association est derrière) ou de financements (si une société est derrière). Les personnes qui rédigent n’ont pas forcément une formation de journaliste et l’éthique/déontologie qui va avec. Ce type de journalisme peut tendre facilement vers un journalisme de communication (publi-rédactionnel) ou du militantisme qui oublie de parler des problèmes, freins, conflits.

Par ailleurs, rappelons que les « vieux » médias s’intéressent aussi au journalisme de solution. Reporter d’Espoir (www.reportersdespoirs.org) récompense les médias traditionnels chaque année. Après France 3 Auvergne Rhônes-Alpes, Le Point, Radio Nova et La #LoveArmyForRohingya au palmarès 2018, les journalistes et innovateurs des médias lauréats 2019 ont été dévoilés le 28 mai 2019 sur le bateau « Les Jardins du Pont neuf » à Paris (voir annexe 2 ci-dessous)  :

  • Prix de La Voix des Solutions : Denis Cheissoux de France Inter
  • Prix « Les Médias en actions » : Jean-Pierre Pernaut et l’équipe du 13h de TF1 pour « SOS Villages »
  • Prix du reportage télévisé : Laura Kalmus et Maxence Peigné, « La Finlande loge ses sans-abris » France 2
  • Prix Presse écrite : Marc de Miramon, « La culture berbère contre l’(in)culture barbare », L’Humanité Dimanche.
Les médias

A cette rentrée 2019, les médias traditionnels continuent de se verdir. France Inter transforme « La tête au carré » en « La terre au carré ».

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Dr Aurélie Luneau, productrice à France Culture, avait déjà fait cette mutation en 2016. Elle produisait « La Marche des sciences ». Elle produit depuis « De cause à effets, le magazine de l’environnement ».

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Le Parisien se met au vert tous les mercredis depuis septembre 2019 :

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A la suite de la création de ses rubriques « Half Full » et « The Upside » qui augmente beaucoup les ventes de The Guardian le vendredi selon Marc Rice Oxley, chef de cette rubrique (lors de sa conférence à Convergences 2019) :

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et d’autres comme le Libé des solutions ou Nice Matin :

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Espérons que les médias traditionnels continueront de se verdir et que des médias verts continueront à se créer et se développer. Espérons surtout qu’ils seront entendus. En effet, ces programmes ont tendance à convaincre des convaincus à la manière des « bulles informationnelles » des réseaux sociaux numériques où chacun reste entre soi ce qui ne permet pas de changer l’état des choses.

Dr Sebastien Poulain

Chargé de recherche Crois/Sens

Les médias Sebastien Poulain

Références :

« Le journalisme doit-il trouver des solutions ? », dans « Le secret des sources » de Frédéric Barreyre avec François Siegel, Christian de Boisredon, Eric Dupin, Isabelle Veyrat-Masson, France Culture, 2015, https://www.franceculture.fr/emissions/le-secret-des-sources/le-journalisme-doit-il-trouver-des-solutions

« Nicolas Blain a créé Courant positif, un site web d’infos constructives », On passe à l’acte !, 12 mai 2015, https://www.youtube.com/watch?v=bXq4z77-eOI  

ANDRACA Robin, « Le journalisme de solutions, une solution pour le journalisme ? – et si on po-si-ti-vait les infos ? @si a assisté à un séminaire à Paris », Arrêtsurimages.net, 2014, https://www.arretsurimages.net/articles/le-journalisme-de-solutions-une-solution-pour-le-journalisme

Associated Press and the Context-Based Research Group, A new model for news: Studying the deep structure of young-adult news consumption, 2008, http://rumble.me/wpcontent/uploads/2013/02/A-New-model-for-news.pdf

BAUMGARTNER Susanne E. & WIRTH Werner, « Affective priming during the processing of news articles », Media Psychology, 15 (1), 2012, p1-18, https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/15213269.2011.648535

BENESCH Susan, «The rise of solutions journalism », Columbia Journalism Review, vol. 36, no. 6, 1998, https://go.gale.com/ps/anonymous?id=GALE%7CA20426245&sid=googleScholar&v=2.1&it=r&linkaccess=abs&issn=0010194X&p=AONE&sw=w

BISWAS Rahul, RIFFE Daniel & ZILLMANN Dolf, « Mood influence on the appeal of bad news », Journalism & Mass Communication Quarterly, 73 (3), 1994, p689-696,

CHAZELLE Barbara, « Du journalisme « chien de garde » au journalisme « chien guide » : tour d’horizon des nouvelles pratiques journalistiques constructives, meta-media.fr, 10 juillet 2019, https://www.meta-media.fr/2019/07/10/du-journalisme-chien-de-garde-au-journalisme-chien-guide-tour-dhorizon-des-nouvelles-pratiques-journalistiques-constructives.html

CURRY Alexander L. et HAMMONDS Keith H., « Le pouvoir du journalisme de solutions », http://www.reportersdespoirs.org/wp-content/uploads/2014/06/RDE_EtudeJournalismeDeSolutions_FR.pdf et https://mediaengagement.org/wp-content/uploads/2014/06/ENP_SJN-report.pdf

FRANK Cyrille, « Le journalisme constructif : tendance et nécessité », 12 juillet 2019, http://www.eclaireursdelacom.fr/le-journalisme-constructif-tendance-et-necessite/

GALPIN Guillaume, « Le journalisme de solutions, révolution culturelle de l’info », Inaglobal, 2016, https://larevuedesmedias.ina.fr/le-journalisme-de-solutions-revolution-culturelle-de-linfo

GAPENNE Baptiste, « Le journalisme d’impact comme mobilisateur citoyen », Le Huffington Post, 2016, https://www.huffingtonpost.fr/baptiste-gapenne/journalisme-dimpact_b_11866982.html

GLASSNER Barry, « Narrative techniques of fear mongering », Social Research: An International Quarterly, 71 (4), 2004, p819-826.

GRAMAGLIA Juliette, « Nice matin vante son “journalisme de solutions”. Mais la limite avec la communication est parfois mince », Arrêtsurimages.net, 2016, https://www.arretsurimages.net/articles/nice-matin-vante-son-journalisme-de-solutions

HAAGERUP Ulrik, Constructive News, Aarhus Universitetsforlag, 2017

LONCHAMPT Patrick, « Médias en crise, médias porteurs de solutions », « L’éco des solutions », rcf.fr, 2016, https://rcf.fr/actualite/medias-en-crise-medias-porteurs-de-solutions

LECOMTE Julien, Enjeux épistémologiques et éthiques des médias et de l’éducation aux médias, 2016

LEFEBVRE Thierry et POULAIN Sebastien, Radios libres, 30 ans de FM°: la parole libérée ?, INA/L’Harmattan, collection « Les médias en actes », Paris, 2016, https://lesradioslibres.wordpress.com/2016/11/07/le-sommaire-des-radios-libres/

PATTERSON Thomas, « Why is the news so negative these days ? » George Mason University History News Network, 2002, http://hnn.us/article/1134

PAULY John J., « Is journalism interested in resolution, or only in conflict ? », Marquette Law Review, 93 (1), 2009, p7-23, https://scholarship.law.marquette.edu/cgi/viewcontent.cgi?referer=https://www.google.com/&httpsredir=1&article=4924&context=mulr

PIERRE Céline, « Le journalisme de solutions – analyse des présupposés », 29 janvier 2017, https://www.philomedia.be/le-journalisme-de-solutions-analyse-des-presupposes/

POULAIN Sebastien, « Dr Sebastien Poulain interviewé par Territoires audacieux sur Doc’Door, CitéoSquare, co-innovation, co-développement », Crois-sens.org, 29 juillet 2019, https://crois-sens.org/2019/07/29/sebastien-poulain-territoires-audacieux-innovation-docdoor-citeosquare/

POULAIN Sebastien, « Pourquoi a-t-on autant confiance en la radio ? », INAGlobal.fr, 28/02/17, http://www.inaglobal.fr/radio/article/pourquoi-fait-autant-confiance-la-radio-9572 et https://larevuedesmedias.ina.fr/pourquoi-fait-autant-confiance-la-radio

POULAIN Sebastien, « Quand la radio se révolte », INAGlobal.fr, 05/10/16, http://www.inaglobal.fr/radio/article/quand-la-radio-se-revolte-9299 et https://larevuedesmedias.ina.fr/quand-la-radio-se-revolte

POULAIN Sebastien, « Postradiomorphoses : petit bilan des mutations radiophoniques à l’ère du numérique », Radiography, 15 octobre 2013,http://radiography.hypotheses.org/906

POULAIN Sebastien, « La webradiophonie journalistique : les grandes radios ont du retard mais elles se soignent ! », Radiography, 25 septembre 2013, http://radiography.hypotheses.org/793

POULAIN Sebastien, « De la démocratisation du micro à la démocratisation des archives ! », Radiography, 16 juillet 2013, http://radiography.hypotheses.org/704

POULAIN Sebastien, « La radio du futur : du téléchromophotophonotétroscope aux postradiomorphoses », Cahiers d’histoire de la radiodiffusion, n°132, avril-juin 2017, https://radiodufutur.wordpress.com/2017/10/25/presentation-la-radio-du-futur-du-telechromophotophonotetroscope-aux-postradiomorphoses-sous-la-direction-de-sebastien-poulain/

POULAIN Sebastien, « Les postradiomorphoses : enjeux et limites de l’appropriation des nouvelles technologies radiophoniques », in Pascal Ricaud et Nozha Smati (sous la direction de), « Évolution des formats et modes d’expression radiophoniques », RadioMorphoses, n°2, 2017, http://www.radiomorphoses.fr/index.php/2017/02/21/postradiomorphoses/

POULAIN Sebastien, « Du paradigme de « l’interactivité » à celui du « journalisme participatif » ? L’exemple de l’interview du Président de la République à RMC/BFMTV », in Pascal Ricaud et Nozha Smati (sous la direction de), « Numérisation de la radio : pratiques et perspectives », RadioMorphoses, n°1, 2016, http://www.radiomorphoses.fr/index.php/2016/05/04/du-paradigme-de-linteractivite-a-celui-du-journalisme-participatif-lexemple-de-linterview-du-president-de-la-republique-a-rmcbfmtv/

POURQUERY Didier et QUELIER Olivier, Le journalisme de solution, solution du journalisme ? 2016

RICE-OXLEY Mark, « The Upside escapes Brexit for the continent”, theguardian.com, 6 septembre 2019, https://www.theguardian.com/world/2019/sep/06/the-upside-escapes-brexit-for-the-continent

RICE-OXLEY Mark, « The good news is … people like to read good news”, theguardian.com, 12 février 2019, https://www.theguardian.com/world/2018/feb/12/but-first-here-is-the-good-news-

VERNIERS Patrick, Enjeux politiques et idéologiques des médias et de l’éducation aux médias, 2016. 

Annexes 1 :

A la soirée de Convergences – jeudi 5 septembre 2019 19h00–21h00 – « Pour changer le monde, commençons par le raconter autrement », les modérateurs étaient Florian Mollard-Coulon, Media Partnerships Coordinator, Sparknews ; Aubance Lamour, Communication and Partners relationships Manager at Sparknews ; Christian de Boisredon, Fondateur et Directeur général, Sparknews ; Emma Stokking, Responsable Contenus, Sparknews ; Thibault Larose, Directeur exécutif, Convergences.  Les intervenants étaient Bruno Goimier, Directeur de la communication, Pernod Ricard ; Pierre Grange, Rédacteur en chef, Konbini ; Pauline Bression, comedienne, Série Plus Belle La Vie ; Magali Payen, Fondatrice, Imagine 2050 & On est prêt ; Serge Ladron de Guevara, Directeur de production, Telfrance Série ; Arthur Keller, Auteur et conférencier, Adrastia ; Marc Rice Oxley, Chef de Rubrique « The Upside », The Guardian ; Marine Humbert, Chargée de communication, Telfrance Série ; Stéphane Jourdain, Rédacteur en chef numérique, France Inter

Annexe 2 :

Le jury Reporter d’Espoir 2019 comprenaient : Ryad Boulanouar, CliqueTV, Catherine Boullay, Envoyé Spécial, Hedwige Chevrillon, BFMBusiness, Raphaëlle Duchemin, Europe 1, Stéphane de Freitas, Eloquentia, Isabelle Giordano, Unifrance Film, Antoine Guélaud, TF1, Sophie Jovillard, France5, Delphine Minoui, Le Figaro, Jean-Marc Rivière, La Voix du Nord, Marie-Monique Robin, Sabine Torres, Médias du Sud, Hugo Travers, HugoDécrypte, Julien Vidal, Ca Commence Par Moi.

Financement des innovations citoyennes, quels modèles ? Compte-rendu du séminaire SmartCitizens

Quels modèles pour les investissements et le financement des innovations citoyennes au service du bien-vivre dans les territoires ? C’est la question que nous avons posé lors du séminaire du 13 décembre 2017 du Collectif SmartCitizens sur lequel nous voulons revenir aujourd’hui, au regard du déploiement des projets de Crois/Sens.

En effet, Crois/Sens poursuit le déploiement territorial des sociétés de co-développement, qui visent à favoriser l’essor du bien-vivre dans les territoires par l’amorçage de projets économiques viables qui recouvrent des domaines très variés (santé, nutrition, mobilité, énergie…).

C’est dans cet objectif que Crois/Sens, dans le cadre d’une mission de conseil, a accompagné depuis 2018 au sein d’un groupement la Métropole Européenne de Lille (MEL) dans la structuration d’un projet de territoire autour de la notion de bien-vivre et de la place centrale des usagers-citoyens. Une concertation citoyenne ambitieuse a été lancée (dix réunions publiques d’une centaine de personnes, 100 rencontres et entretiens individuels) qui ont permis d’identifier les besoins à couvrir. En parallèle de la concertation citoyenne, Crois/Sens a mené un travail d’identification et de rencontre de plus de 35 porteurs de projets afin de poser les bases d’alliances inédites pour le territoire. Ces actions préfigurent un modèle innovant de financement.

Agathe Brenguier

Cheffe de projet Bien-Vivre

Et voici le compte-rendu du séminaire :

Financement

Voici, tout d’abord, une présentation des intervenants invité.e.s :

Cécile Ezvan est philosophe et économiste. Elle enseigne à l’Essec et à l’Icp. Chercheure associée à l’Essec, elle travaille sur la transformation des modèles économiques, l’innovation sociale et écologique et le bien-vivre au travail.

Gilles Caretti est infirmier et directeur de l’Institut Médico-Educatif du Beau Joly de Mirecourt.

Vincent Aurez est chercheur à l’Institut de l’Economie Circulaire.

Thierry Philipponnat est directeur de l’Institut Friedland et ancien président du Forum d’Investissement Responsable (FIR).

Les interventions sur les nouvelles forme de financement :

  • Cécile Ezvan pose l’intérêt des acteurs politiques et économiques pour les nouvelles formes de solidarités, les questions d’éthique, leur implication dans le développement de « capacités » et l’objectif de vie bonne, « digne » (Martha Nussbaum), « choisie » (Amartya Sen) dans différents domaines : santé, lien social, logement, préservation de l’environnement. Il s’agit de mettre chacun en capacité de développer des projets associatifs et entrepreneuriaux sur les territoires en s’appuyant sur un indicateur de capacités relationnelles-ICR (CR atelier du 19/09/2017).
  • Gilles Caretti présente la méthode bien-vivre qu’il emploie à l’Institut Médico-Educatif du Beau Joly de Mirecourt : bienveillance, approche globale de la santé et de l’éducation, naturopathie (bromatologie, hydrologie et la balnéation, kinésithologie, psychologie), collaboration multiacteurs (personnel de l’établissement – familles – fournisseurs), mesure d’efficacité (bilan IoMET)… Les résultats sont impressionnants et chiffrés en termes d’insertion : augmentation de la durée de l’attention, diminution des troubles du comportement, diminution de la durée de la présence dans l’institut (3 ans au lieu de 4 ailleurs), diminution des coûts financiers pour la collectivité. Gilles Caretti propose d’utiliser cette méthode dans d’autres institutions, sur d’autres territoires, à d’autres échelles grâce à la création d’une école de naturopathie. Crois/Sens s’appuie sur cette idée pour lancer une école des entrepreneurs du bien-vivre où le capital santé permet le développement socio-économique du territoire :
Financement
  • Vincent Aurez intervient sur le financement de ce type de projet via la finance solidaire et les fonds ESUS dans les territoires. Spécialiste de l’économie sociale et solidaire, il observe que le fait de mettre en place une économie circulaire territoriale (plutôt qu’a-territoriale) appuyée sur des partenariats et de la mutualisation permet des économies d’échelle externes à l’entreprise. Le simple recyclage ne permet pas à lui seul de combler l’augmentation de la demande en ressources primaires. D’où la nécessité de faire de cette économie circulaire un principe d’organisation. Notamment au niveau d’un bâtiment en ce qui concerne l’énergie car il y a 5,1 millions de personnes en précarité énergétique, 3,5 millions mal logées ou sans abris, 1,8 millions en attente de logement social… Vincent Aurez s’appuie sur l’exemple d’un bâtiment de 1 700 m² construit récemment à Paris (Buzenval) par Novaxia qui dispose de toutes les caractéristiques de l’économie circulaire, durable et solidaire : éco-conception (matériaux recyclés, économie d’énergie renouvelable), mixité sociale, socialisation dans des espaces partagés, investi par des associations, salariat de 16 personnes à temps plein… Etant rentable économiquement en plus d’être à l’avant-garde sociale et environnementale, il attire le financement participatif et les investissements de type ESUS, tout en permettant le développement du projets susceptibles de se rapprocher de la finance.
Financement
  • Ace sujet du financement, Thierry Philipponnat pense que l’argent ne manque pas, y compris pour des critères extrafinanciers ESSG (environnement, social, sociétal, gouvernance). Par exemple, les montants en K-risque en France sont supérieurs à ceux en Grande-Bretagne et Allemagne. Chaque projet peut trouver un type de financement adapté. En effet, il y a « des » finances et non « une » finance. Par exemple, le projet de Gilles Caretti peut être fiancé par des titres participatifs et des SIB (Social Impact Bons) alors que ce sont des fonds propres qui sont adaptés pour le projet Novaxia. Il s’agit donc de s’adresser aux bonnes personnes avec le bon vocabulaire et savoir exactement quels sont les objectifs (atteindre des pools de capitaux mainstream ou des poches identifiées ?).

Discussion :

Marc Desforges pense qu’il s’agit de parvenir à financer des projets dans la fourchette 500k€ / 1M€. Pour Jean-Michel Mépuis (Horizon conseil), cela doit passer par de la modélisation du surcroît de la dimension sociétale et de bien-vivre qui va apporter la valeur à la nourriture, à l’immobilier, à la gestion des déchets. Cela peut passer, selon Denis Hameau, par des fondations de territoire qui peuvent jouer le rôle de relais et intermédiaire. Françoise Dumaine (Cifasol) plaide pour faire évoluer le cadre réglementaire de la finance pour faire remonter des projets territoriaux et amener des financiers dans des projets à dimension solidaire qui doivent être systémiques : bio-psycho-sociaux. En effet, les entrepreneurs handicapés ont, par exemple, des difficultés d’accès au crédit et à l’emprunt selon Xavier Doublet (TIH Business).

Présent-e-s en plus de l’équipe Smartcitizen :

Lors de ce dernier séminaire sont présents : des chercheurs comme Pamela Moore du « Collectif doctoral pour la diversité de la recherche » ou Gerardo Gil (doctorant spécialiste des coopérations entre entreprises, associations et pouvoirs publics pour de l’innovation sociale), Zoé Bengherbi (responsable des partenariat à La Paillasse), des représentants de collectivités territoriales comme Denis Hameau (Conseiller Municipal, et Conseiller métropolitain, délégué à l’enseignement supérieur et à l’innovation), Pauline Desbuisson (métropole de Lille, en charge de la démarche TIGA), et des représentants des entreprises avec Jean-Yves Besombes (Pragma-tic), Renaud Desforges (Air Liquide), l’équipe CIFASOL (Conseil en Investissement Financier, Créateur de l’Empreinte Solidaire) comprenant Françoise Dumaine, Jean-Michel Mépuis et Xavier Doublet.

Pour en savoir plus sur nos autres séminaires SmartCititzens, lire les références ci-dessous.

Dr Sebastien Poulain

Chargé de recherche

Références :

CLERGEAU Christophe, DESFORGES Marc et GILLI Fréderic (Collectif Smartcitizens), Tribune « Pour un droit à la co-innovation », crois-sens.org, 17/05/2017, https://crois-sens.org/2018/09/17/le-collectif-smartcitizens-pour-un-droit-a-la-co-innovation/ et https://crois-sens.org/wp-content/uploads/2018/09/Tribune-collectif-Smartcitizens-Pour-un-droit-à-la-co-innovation-mai-2017.pdf

CORDOBA Vanessa, DESFORGES Marc et GILLI Fréderic, « Territoires et innovation », Travaux (Délégation interministérielle à l’aménagement et à la compétitivité des territoires), volume 17, La Documentation française, Collection Travaux / DATAR, Paris, 2013, 107 pages, https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb436436720.public

COURPASSON David et MOREL Camille, « Etudier la coopération renforcée : compte-rendu du séminaire du 13 Juin 2017 du Collectif SmartCitizens », crois-sens.org, 23 octobre 2018, https://crois-sens.org/2018/10/23/etudier-la-cooperation-renforcee-par-camille-morel-et-david-courpasson/

DESFORGES Marc, « Introduction du séminaire SmartCitizens du 15 juin 2017 », Chaine YouTube Crois-sens, https://youtu.be/fE_zQRPNIEs

DESFORGES Marc, « Conclusion du séminaire SmartCitizens du 15 juin 2017 », Chaine YouTube Crois-sens, https://youtu.be/E5_-ac8_YP0

LENOT Olivier, DESFORGES Marc et GILLI Frédéric, « Interprétation de l’AMI « Territoires d’Innovation de Grande Ambition » (TIGA) », séminaire SmartCitizens du 15 juin 2017 https://youtu.be/23PP2ICEcj4

MOREL Camille, « Ollivier Lenot de la Caisse des Dépôts explique les enjeux de l’AMI « Territoires d’Innovation et de Grande Ambition » », crois-sens.org, 24 septembre 2018, https://crois-sens.org/2018/09/24/ollivier-lenot-de-la-caisse-des-depots-explique-les-enjeux-de-lami-territoires-dinnovation-et-de-grande-ambition/

COURPASSON David et MOREL Camille, « Etudier la coopération renforcée : compte-rendu du séminaire du 13 Juin 2017 du Collectif SmartCitizens », crois-sens.org, 23 octobre 2018, https://crois-sens.org/2018/10/23/etudier-la-cooperation-renforcee-par-camille-morel-et-david-courpasson/

POULAIN Sebastien, « Repenser les rôles entre public et privé pour mieux financer le Bien-Vivre par Marc Desforges », crois-sens.org, 20 septembre 2018, https://crois-sens.org/2018/09/20/repenser-les-roles-entre-public-et-prive-pour-mieux-financer-le-bien-vivre-par-marc-desforges/

POULAIN Sebastien, « Introduction au séminaire SmartCitizens », crois-sens.org, 13 septembre 2018, https://crois-sens.org/2018/09/13/introduction-au-seminaire-smartcitizens/

POULAIN Sebastien, « Le Guide Smart Citizen pour un territoire d’innovation enfin publié ! », crois-sens.org, 16 mai 2019, https://crois-sens.org/2019/05/16/le-guide-smart-citizen-pour-un-territoire-dinnovation-enfin-publie/

Science et innovation dans un espace collectif multiacteurs. Compte-rendu du séminaire SmartCitizens

Comment faire de la science et de la co-innovation, c’est-à-dire créer un espace collectif pour un travail collaboratif multiacteur innovant ? C’est la question que nous avons posé lors du séminaire du 30 novembre 2017 du collectif SmartCitizens sur lequel nous voulons revenir aujourd’hui alors qu’il y a au moins une triple actualité :

– la Ville de Paris vient de faire signer aux grands opérateurs immobiliers une charte autorisant l’occupation des locaux vides par des acteurs sociaux ou culturels, dans l’attente de travaux (plus d’infos ici)

– nous sommes lauréat pour un CitéoSquare à Nanterre (voir l’article de Benjamin sur le futur tiers-lieu du bien-vivre à Nanterre ici et mon article sur le projet global de Nanterre ici).

– nous lançons un réseau national et de la formation des gérants d’hostels participatifs (voir l’article de Benjamin ici).

Science Sebastien Poulain

Les intervenants :

Ollivier Lenot est le responsable du programme « territoires d’innovation et de grande ambition » de la Caisse des dépôts et des consignations.

Spécialisé depuis une dizaine d’années dans l’organisation de l’innovation collaborative (cluster), Marc Desforges développe ce savoir-faire au sein de Crois/Sens qu’il a fondé en 2014. Il a contribué à la création d’une centaine d’entreprises. Il a également créé les processus et la plateforme numérique permettant l’émergence de projets initiés avec les citoyens.

Marc Fournier a travaillé dans l’éolien, la robotique et les hackerspaces suite à des études en science avant de co-fonder La Paillasse dont il est le directeur aujourd’hui.

Science Sebastien Poulain
Dr Sébastien Poulain, docteur en Sciences de l’information et de la communication, chargé de recherche au sein de Crois/Sens. Il est cofondateur de Doctrix (blog Educpros / L’Etudiant de valorisation du doctorat), Humanitudes (association pour faire le lien entre les sciences humaines et sociales et les non académiques) et Doc’Door (maison du doctorat).

Les interventions :

  • Olivier Lenot débute la discussion en faisant un bilan de l’évolution de l’AMI TIGA qui vise déjà à saisir des dynamiques dans les territoires : 117 candidatures, 40 auditions pour 20 lauréats. La rédaction du cahier des charges l’AAP TIGA a démarré pour sélectionner les candidatures qui doivent arriver avant noël 2018. Il fait part de son intérêt pour certains concepts traités lors du séminaire SmartCitizens : capacitation, appropriation des enjeux sociétaux dans les usages, de débat, participation, co-innovation, confiance… Il profite également de ce moment pour rappeler la problématique centrale de TIGA : « comment est-ce que de nouvelles formes de gouvernance qui associent les usagers / les citoyens, les pouvoirs publics territoriaux, les universitaires, les entreprises sont en capacité et assez solides pour infléchir les cours de projets ? ». Olivier Lenot insiste sur le fait que ce troisième Plan d’Investissement d’Avenir quittait le seul registre subventionnel (il y aura bien des subventions à hauteur d’1/3) pour que la Caisse des Dépôts et Consignation puissent prendre des participations en investissant en fonds propres dans des sociétés et structures qui vont réaliser des projets qui concourent à l’innovation territoriale.
  • Marc Desforges ajoute que les grandes ambitions ont des coûts élevés et nécessitent donc des financements importants. De plus, il faudra créer des structures qui peuvent recevoir des fonds propres (comme des SCIC par exemple). L’AMI a pour effet de mettre en tension les collectivités territoriales car elles doivent impérativement faire participer les citoyens à l’identification d’une « grande ambition » partagée sur un territoire.
  • Sebastien Poulain explique comment il a abouti à l’idée de créer une maison du doctorat suite à son investissement dans la valorisation socio-économique des doctorants et docteurs. Ce projet consiste à faire en sorte que ces derniers s’impliquent sur leur territoire, non seulement pour présenter et expliquer leurs travaux de recherche aux personnes intéressées par la science (médiation des sciences) mais aussi pour participer à des projets collectifs (médiaction scientifique) de co-développement, de co-animation, ou de co-innovation. Habitant/Résidant dans cette « maison urbaine de la recherche » elle-même, ils pourront ainsi participer à l’animer : co-animer des résidences à destination des chercheurs qui seront pensées pour s’adapter à leurs besoins spécifiques – en termes financiers mais aussi pour leur mode de vie professionnel – en organisant des événements de valorisation scientifique, en formant à la recherche et science participative, en conseillant des entreprises ou associations grâce à leurs expertises…
  • Marc Desforges en profite pour souligner que la France est le 3ème pays d’accueil de chercheurs, mais qu’il n’y a pas de lieu d’accueil adaptés pour eux/elles. Par ailleurs, il soulève la question de la participation de ces chercheurs à l’écosystème de co-innovation socio-économique dans un quartier. Elle est nécessaire mais elle pose des difficultés en termes de gouvernance : un tiers-lieu peut faciliter l’innovation, mais la question de son pilotage est essentielle. Plusieurs conditions semblent prévaloir pour qu’un tiers-lieu puisse effectivement favoriser la co-innovation :
  • être ouvert à toutes les populations (chômeurs-ses, personnes en situation de handicap dont Xavier Doublet a souligné la nécessité) : la mixité sociale est fondamentale,
  • être situé en centre-ville donc accessible,
  • traiter de de thèmes sociétaux et interdisciplinaire (technologique, sciences humaines, santé),
  • créer de débats et générer de projets à petite et grande échelle (design thinking, makers, ESS, start up),
  • accueillir avec de la bienveillance et de la confiance pour que des collaborations se mettent en place, il faut aussi ; c’est l’expérimentation que nous observons aujourd’hui au Café UtopiC à Mirecourt,
  • laisser du temps pour que les idées germent, qu’elles suscitent des réactions, qu’elles maturent, qu’elles soient appropriées pour pouvoir se développer plutôt que de donner du « prémâché » aux citoyens (c’est ce qu’encourage Denis Hameau, spécialiste de la SmartCity).

Le nombre de tiers-lieu augmente fortement en France, mais elle en retard par rapport aux Etats-Unis. Par ailleurs, les problèmes de socialisation concernent les doctorants mais aussi les entrepreneurs et de nombreux autres acteurs du territoire, donc il n’y a pas de problème de surplus.

  • Enfin, Marc Fournier revient sur la genèse de La Paillasse : un simple garage de banlieue mais très innovant et participatif. La philosophie originelle et originale : pour savoir ce qui se passe dans un laboratoire et éventuellement participer à ce qui s’y passe, il faut déjà pouvoir y entrer. La Paillasse prend en compte et valorise l’évolution des métiers et des besoins en compétences, le développement du collaboratif, l’interdisciplinarité. L’innovation sociale commence à être valorisée monétairement et financièrement, à l’image de Sony qui a demandé à La Paillasse de produire un capteur de température biodégradable en utilisant une boite à gants ! Pour cela, il faut faire tomber les barrières intellectuelles et outillées grâce à l’échange, le partage, la transmission d’informations. C’est ce qui nous permet de produire de la science, c’est-à-dire construire de la connaissance nous-mêmes à partir de l’expérimentation, des données numériques, de la recherche d’information. La Paillasse s’appuie sur le fait que les chercheurs des laboratoires publics ou privés n’ont pas les moyens humains de récolter des grandes quantités d’informations simultanément dans la nature par exemple. C’est ce qui se passe dans le cadre du projet-concours Epidemium, spécialisé sur le traitement du cancer, appuyé sur le big data dans le domaine de la santé, financé par l’entreprise Roche, piloté par un comité scientifique, animé par l’équipe de La Paillasse et où chacun peut travailler selon ses compétences et disponibilités (médecins, data scientists, chercheurs, citoyens amateurs intéressés par la science). Cette science participative ou science citoyenne est de plus en plus encouragée, soutenue, valorisée par l’Europe, le ministère, le CNRS (mission « Sciences ouverte » de Marin Dacos ; Alliance sciences sociétés Alliss). Au final, La Paillasse et son écosystème sont bien en capacité aujourd’hui de publier des articles scientifiques dans des revues scientifiques classiques.
Science Sebastien Poulain

Suite aux discussions, nous avons fait une visite de La Paillasse que nous remercions pour le fait d’avoir rendu possible l’événement :

Science Sebastien Poulain

Présent-e-s en plus de l’équipe Smartcitizen :

Lors de ce séminaire qui s’est tenu exceptionnellement à La Paillasse, une trentaine de personnes sont présentes : principalement des chercheurs (Pasteur, INRA et universités), mais aussi des représentants de collectivités territoriales intéressés par la science comme Denis Hameau (Conseiller Municipal et Conseiller métropolitain à Dijon, délégué à l’enseignement supérieur et à l’innovation), Pauline Desbuisson (métropole de Lille, en charge de la démarche TIGA), John Huet (adjoint au Maire de Lons Le Saunier), ou entreprises avec Xavier Doublet (Chef de projet TIH BUSINESS), Lito Achimastos (HEMERE Consulting) et Joannie Leclerc (Governance and Dialogue Manager, Sustainable Development Department, SUEZ).

Pour en savoir plus sur nos autres séminaires SmartCititzens, lire les références ci-dessous.

Dr Sebastien Poulain

Chargé de recherche

Références :

CLERGEAU Christophe, DESFORGES Marc et GILLI Fréderic (Collectif Smartcitizens), Tribune « Pour un droit à la co-innovation », crois-sens.org, 17/05/2017, https://crois-sens.org/2018/09/17/le-collectif-smartcitizens-pour-un-droit-a-la-co-innovation/ et https://crois-sens.org/wp-content/uploads/2018/09/Tribune-collectif-Smartcitizens-Pour-un-droit-à-la-co-innovation-mai-2017.pdf

CORDOBA Vanessa, DESFORGES Marc et GILLI Fréderic, « Territoires et innovation », Travaux (Délégation interministérielle à l’aménagement et à la compétitivité des territoires), volume 17, La Documentation française, Collection Travaux / DATAR, Paris, 2013, 107 pages, https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb436436720.public

COURPASSON David et MOREL Camille, « Etudier la coopération renforcée : compte-rendu du séminaire du 13 Juin 2017 du Collectif SmartCitizens », crois-sens.org, 23 octobre 2018, https://crois-sens.org/2018/10/23/etudier-la-cooperation-renforcee-par-camille-morel-et-david-courpasson/

DESFORGES Marc, « Introduction du séminaire SmartCitizens du 15 juin 2017 », Chaine YouTube Crois-sens, https://youtu.be/fE_zQRPNIEs

DESFORGES Marc, « Conclusion du séminaire SmartCitizens du 15 juin 2017 », Chaine YouTube Crois-sens, https://youtu.be/E5_-ac8_YP0

DESFORGES Benjamin, « CitéoSquare : Crois/Sens ouvrira un nouveau tiers-lieu du bien-vivre à Nanterre », crois-sens.org, 28 juin 2019, https://crois-sens.org/2019/06/28/citeosquare-crois-sens-ouvrira-un-nouveau-tiers-lieu-du-bien-vivre-a-nanterre/

DESFORGES Benjamin, « Lancement du réseau national et de la formation des gérants d’hostels participatifs », crois-sens.org, 22 juillet 2019, https://crois-sens.org/2019/07/22/reseau-national-formation-gerants-hostels-participatifs/

LENOT Olivier, DESFORGES Marc et GILLI Frédéric, « Interprétation de l’AMI « Territoires d’Innovation de Grande Ambition » (TIGA) », séminaire SmartCitizens du 15 juin 2017 https://youtu.be/23PP2ICEcj4

MOREL Camille, « Ollivier Lenot de la Caisse des Dépôts explique les enjeux de l’AMI « Territoires d’Innovation et de Grande Ambition » », crois-sens.org, 24 septembre 2018, https://crois-sens.org/2018/09/24/ollivier-lenot-de-la-caisse-des-depots-explique-les-enjeux-de-lami-territoires-dinnovation-et-de-grande-ambition/

POULAIN Sebastien, « Crois/Sens co lauréat de l’appel à projet « Inventons la Métropole du Grand Paris 2 » avec le projet « Nanterre Partagée » », crois-sens.org, 27 juin 2019, https://crois-sens.org/2019/06/27/crois-sens-laureat-inventons-la-metropole-du-grand-paris-2-nanterre-partagee/

POULAIN Sebastien, « Repenser les rôles entre public et privé pour mieux financer le Bien-Vivre par Marc Desforges », crois-sens.org, 20 septembre 2018, https://crois-sens.org/2018/09/20/repenser-les-roles-entre-public-et-prive-pour-mieux-financer-le-bien-vivre-par-marc-desforges/

POULAIN Sebastien, « Introduction au séminaire SmartCitizens », crois-sens.org, 13 septembre 2018, https://crois-sens.org/2018/09/13/introduction-au-seminaire-smartcitizens/

POULAIN Sebastien, « Le Guide Smart Citizen pour un territoire d’innovation enfin publié ! », crois-sens.org, 16 mai 2019, https://crois-sens.org/2019/05/16/le-guide-smart-citizen-pour-un-territoire-dinnovation-enfin-publie/

POULAIN Sebastien, « Pour une maison urbaine de la recherche », bien-vivre-maintenant.fr, 7 juillet 2017, https://bien-vivre-maintenant.fr/defis/pour-une-maison-urbaine-de-la-recherche/

POULAIN Sebastien, « Sebastien Poulain interrogé par Baptiste Gapenne de Territoires audacieux », docdoorblog.wordpress.com, 3 septembre 2019, https://docdoorblog.wordpress.com/2019/09/03/sebastien-poulain-interroge-par-baptiste-gapenne-de-territoires-audacieux/

POULAIN Sebastien, Doc’Door, la maison du doctorat devrait bientôt ouvrir ses portes, Cartes sur tables, 8/12/16, http://www.cartes-sur-table.fr/pour-une-maison-du-doctorat/ et http://cartes-sur-table.fr/wp-content/uploads/2016/12/CST_Pour-une-maison-du-doctorat.pdf

POULAIN Sebastien, « Pour une maison des docteurs », Educpros, 28/11/16, http://www.letudiant.fr/educpros/opinions/pour-une-maison-des-docteurs.html

Philippe d’Iribarne : Construire des alliances inédites en prenant en compte la diversité des cultures

Philippe d’Iribarne : Construire des alliances inédites en prenant en compte la diversité des cultures

Philippe d’Iribarne

Au cours des diverses expérimentations de mobilisation des parties-prenantes des territoires, Crois/Sens s’est vu confronté à la problématique de valeurs, de cultures et d’organisations différentes, qui sont autant d’enjeux pour la création d’alliances inédites. Comment prendre en compte la diversité des cultures dans la création des alliances inédites sur les territoires ? Nous vous proposons un détour par le travail de Philipe d’Iribarne, directeur de recherche au CNRS, pour apporter des pistes de réponses.

Les travaux de P. d’Iribarne portent principalement sur l’enracinement social et culturel (notamment les cultures nationales) de la vie des entreprises et du fonctionnement des économies. Grâce à ses différents terrains d’études, il a cherché à comprendre la pluralité des cultures, leur insertion dans la mondialisation et leur rapport avec le management standardisé des grandes firmes multinationales. 

La théorie de Philippe d’Iribarne

Dans La logique de l’honneur (1989), Philipe d’Iribarne explicite les systèmes de représentation et les logiques propres à chaque société, intégrés par les femmes et les hommes. Cette étude permet ensuite d’adapter les pratiques de management aux particularités nationales. Il en résulte qu’il n’existe pas d’universel abstrait en management. Trois exemples sont donnés, et pour chaque culture nationale en découle un mode de gestion différent des entreprises :

  • La France est vue comme la patrie de l’honneur, des rangs, de l’opposition entre le noble et le vil, héritage du Moyen-Âge. Les notions d’ordres, de corps ou d’états fixent l’étendue des devoirs et des privilèges des individus. Ces derniers auront à cœur de remplir les responsabilités inhérentes à leur état, par « fierté de rang ». On parle plus récemment de « management implicite » français.

  • Les États-Unis, y compris hors des relations de marché, sont marqués par un principe d’égalité et le règne du contrat. La vie interne des entreprises présente donc des rapports inspirés par le modèle du contrat passé entre un fournisseur qui se doit d’être honnête et un client qui peut se permettre d’être exigeant. Ainsi, en entreprise, le « deal » est permanent avec la hiérarchie.

  • Au Pays-Bas, l’ajustement entre pairs ou entre supérieur et subordonné passe par le dialogue, l’argumentation et les données factuelles sont examinées avec attention et objectivité. Le pragmatisme sert la culture du dialogue (expliquer, écouter, discuter) qui permet souvent d’aboutir à un consensus en vue d’une coopération efficace. Chacun cherche un accord qu’il convient de respecter par la suite.

Dans l’ouvrage Cultures et Mondialisation, Gérer par-delà les frontières (1998), P. d’Iribarne avance que, si la mondialisation de l’économie est en marche, la diversité culturelle demeure. Ainsi, dans les entreprises multinationales, malgré la pression unificatrice des modèles réputés universels de management, les manières de s’organiser selon le pays d’observation restent très diverses. Les entreprises doivent développer de nouvelles compétences pour organiser les rencontres des cultures en leur sens. 

Lecture critique

Le travail de Philippe d’Iribarne permet ainsi d’aboutir à des conclusions pratiques sur la manière de penser l’interculturel, en mettant la priorité sur la façon dont les hommes travaillent et coopèrent. Selon lui, le contexte culturel est une réalité que les entreprises doivent prendre en considération, sans le subir. En effet, reconnaître l’importance de la tradition permet de mieux formuler les initiatives visant à réformer et à moderniser. 

Comment lire P. d’Iribarne en 2019 ? Plusieurs critiques de son travail ont été réalisées. En 2005, dans l’article La culture « nationale » n’est pas tout le social, Erhard Friedberg estime la dimension culturelle des organisations ne renvoie pas seulement au contexte national. On peut reconnaître l’encastrement culturel d’une organisation, ou de tout ordre local, et des conduites de ses ressortissants, sans vouloir y lire les illustrations d’une culture ou, pour citer P. d’Iribarne, d’un « contexte de sens » national, au risque de tomber dans un réductionnisme culturaliste. Erhard Friedberg conclue sur le fait que les organisations ne sont pas seulement encastrées dans une culture, elles sont elles-mêmes une culture, et productrice d’une culture.

Nous pouvons retenir ici que la création d’alliances inédites sur un même territoire implique de développer des compétences spécifiques afin de pouvoir co-développer des projets avec des organisations aux cultures différentes, issues de mécanismes sociologiques complexes.

Références sur Philippe d’Iribarne :

Iribarne (Philippe d’), – La logique de l’honneur. Paris, Le Seuil, 1989.

Iribarne (Philippe d’), (dir.). – Cultures et mondialisation. Gérer par-delà les frontières. Paris, Le Seuil, 1998.

Friedberg (Erhard), « La culture « nationale » n’est pas tout le social. Réponse à Philippe d’Iribarne », Revue française de sociologie, 2005/1 (Vol. 46), p. 177-193.

David Courpasson, Compte-rendu « Iribarne Philippe d’ (dir.), « Cultures et mondialisation. Gérer par-delà les frontières », Revue française de sociologie, année 2000, 41-3, pp. 562-564, https://www.persee.fr/doc/rfsoc_0035-2969_2000_num_41_3_5299

Références à d’autres articles de Crois/Sens sur des chercheurs.euses :

POULAIN Sebastien, « Michael Porter : Les clusters au service des territoires », crois-sens.org, 26 février 2019, https://crois-sens.org/2019/03/26/michael-porter-les-clusters-au-service-des-territoires/

POULAIN Sebastien, « Capabilités de Amartya Sen : une source d’inspiration majeure pour Crois-sens », crois-sens.org, 7 novembre 2018, https://crois-sens.org/2018/11/07/capabilites-amartya-sen/

Le Guide Smart Citizen pour un territoire d’innovation enfin publié !

Guide Smart Citizen pour un territoire d’innovation !!!

SmartCitizen
Séminaire SmartCitizens 15 juin 2017

Depuis notre séminaire Smart citizen, dont vous trouverez des résumés dans les référence ci-dessous, nous avons réfléchi, travaillé, collaboré, interrogé… pour créer notre guide idéal pour changer la vie des territoires. Nous l’avons appelé « Guide Smart Citizen pour un territoire d’innovation ».

Voici un extrait de son sommaire :

Introduction : Face à des défis globaux qui semblent insurmontables, des initiatives locales pour retrouver une capacité d’agir

I.          Notre mode d’action : apporter du « Bien Vivre » dans les territoires

II.        Des propositions concrètes pour construire ensemble un territoire plus innovant

1.         Le sens au cœur de l’action

2.         L’expérimentation des propositions pour se mobiliser collectivement

3.         La valorisation du pouvoir d’agir de l’ensemble des acteurs du territoire

4.         Des méthodes de co-innovation renouvelées

5.         Des financeurs mieux intégrés dans le système de co-innovation

III.       Les apports de Crois/Sens

Conclusion


Pour accéder à ce guide gratuitement, il suffit d’écrire à info@crois-sens.org

Nous attendons vos réactions pour pouvoir l’améliorer et écrire d’autres versions car la société évolue en permanence, il faut donc évoluer avec elle !

Au plaisir donc !

L’équipe Crois/Sens.org

Plus d’infos sur le premier cycle de conférence Smartcitizen :

COURPASSON David et MOREL Camille, « Etudier la coopération renforcée : compte-rendu du séminaire du 13 Juin 2017 du Collectif SmartCitizens », crois-sens.org, 23 octobre 2018, https://crois-sens.org/2018/10/23/etudier-la-cooperation-renforcee-par-camille-morel-et-david-courpasson/

POULAIN Sebastien, « Introduction au séminaire SmartCitizens », crois-sens.org, 13 septembre 2018, https://crois-sens.org/2018/09/13/introduction-au-seminaire-smartcitizens/

CLERGEAU Christophe, DESFORGES Marc, EZVAN Cécile, GILLI Frédéric, MOREL Camille (Collectif SmartCitizens), « La co-innovation citoyenne et le bien vivre ensemble : les deux faces d’une grande ambition ! », crois-sens.org, 06/04/2018, https://crois-sens.org/2018/04/06/tribune-co-innovation/ et https://crois-sens.org/wp-content/uploads/2018/04/tribune-Care.pdf

LENOT Olivier, DESFORGES Marc et GILLI Frédéric, « Interprétation de l’AMI « Territoires d’Innovation de Grande Ambition » (TIGA) », séminaire SmartCitizens du 15 juin 2017 https://youtu.be/23PP2ICEcj4

DESFORGES Marc, « Introduction du séminaire SmartCitizens du 15 juin 2017 », Chaine YouTube Crois-sens, https://youtu.be/fE_zQRPNIEs

DESFORGES Marc, « Conclusion du séminaire SmartCitizens du 15 juin 2017 », Chaine YouTube Crois-sens, https://youtu.be/E5_-ac8_YP0

CLERGEAU Christophe, DESFORGES Marc et GILLI Fréderic (Collectif Smartcitizens), Tribune « Pour un droit à la co-innovation », crois-sens.org, 17/05/2017, https://crois-sens.org/2018/09/17/le-collectif-smartcitizens-pour-un-droit-a-la-co-innovation/ et https://crois-sens.org/wp-content/uploads/2018/09/Tribune-collectif-Smartcitizens-Pour-un-droit-à-la-co-innovation-mai-2017.pdf

Territoire innovant : Pour une nouvelle capacité d’agir ensemble

Territoire innovant : Pour une nouvelle capacité d’agir ensemble

Séminaire SmartCitizens
Séminaire SmartCitizens

Alors que Marc Desforges vient de signer une nouvelle tribune pour lancer une « holding citoyenne » au service du territoire que vous pouvez diffuser et liker en cliquant ici, le collectif Smart Citizen relance son séminaire !

Il s’agit d’un cycle de conférence intitulé « Territoire innovant ». La 1ère séance est intitulée « Pour une nouvelle capacité d’agir ensemble ». Elle a lieu le jeudi 16 mai 2019 de 17h00 à 18h00.

Voici le programme :

  1. Remettre les populations vulnérables au cœur du Projet des Territoires
  2. Acquérir et partager de nouvelles compétences pour faire territoire
  3. Redéfinir les rôles des élus dans les politiques publiques

Ce séminaire pourra intéresser notamment :

  • Les acteurs de la formation et l’insertion professionnelle ;
  • Les élus, agents de collectivité en charge de l’ESS ;
  • Les personnes intéressées par les nouvelles formes d’inclusion sur le territoire

L’objectif est de réfléchir à la façon d’inclure toutes les énergies d’un territoire « innovant » au profit du bien vivre de TOUS : comment créer de nouvelles capacité d’agir.

Voici les intervenants :

Marc Desforges

Marc Desforges

Président de CROIS-SENS.org

« Le lien social comme accélérateur »

Jean-Yves Besombes

Jean-Yves Besombes

Président-fondateur de Pragma-tic

« Mieux faire – Mieux être »

Associé de Crois/Sens

capacité d'agir

Pierre Dusart

Directeur de l’Ecole de production automobile de Lens (EPAL)

capacité d'agir

Nathalie Babouhot

Vice-Présidente, déléguée aux Collèges et à l’Éducation, Membre de droit (VP déléguée) de la Commission Attractivité et initiatives associatives au Conseil Départemental des Vosges

Pour y assister, il suffit de s’inscrire ici : https://www.lecampus.online/conferences/marc-desforges2. Après l’inscription, il sera possible de suivre la procédure pour pouvoir y assister depuis n’importe quel lieu dans le monde (ayant suffisamment de débit internet) ! Contacter sebastien.poulain@crois-sens.org  en cas de difficulté.

Voici le principe de fonctionnement et la procédure pour la webconférence :

Voici l’enregistrement de la webconférence :

Dr Sebastien Poulain

Chargé de recherche Crois/Sens

Plus d’infos sur le premier cycle de conférence Smartcitizen :

COURPASSON David et MOREL Camille, « Etudier la coopération renforcée : compte-rendu du séminaire du 13 Juin 2017 du Collectif SmartCitizens », crois-sens.org, 23 octobre 2018, https://crois-sens.org/2018/10/23/etudier-la-cooperation-renforcee-par-camille-morel-et-david-courpasson/

POULAIN Sebastien, « Introduction au séminaire SmartCitizens », crois-sens.org, 13 septembre 2018, https://crois-sens.org/2018/09/13/introduction-au-seminaire-smartcitizens/

CLERGEAU Christophe, DESFORGES Marc, EZVAN Cécile, GILLI Frédéric, MOREL Camille (Collectif SmartCitizens), « La co-innovation citoyenne et le bien vivre ensemble : les deux faces d’une grande ambition ! », crois-sens.org, 06/04/2018, https://crois-sens.org/2018/04/06/tribune-co-innovation/ et https://crois-sens.org/wp-content/uploads/2018/04/tribune-Care.pdf

LENOT Olivier, DESFORGES Marc et GILLI Frédéric, « Interprétation de l’AMI « Territoires d’Innovation de Grande Ambition » (TIGA) », séminaire SmartCitizens du 15 juin 2017 https://youtu.be/23PP2ICEcj4

DESFORGES Marc, « Introduction du séminaire SmartCitizens du 15 juin 2017 », Chaine YouTube Crois-sens, https://youtu.be/fE_zQRPNIEs

DESFORGES Marc, « Conclusion du séminaire SmartCitizens du 15 juin 2017 », Chaine YouTube Crois-sens, https://youtu.be/E5_-ac8_YP0

CLERGEAU Christophe, DESFORGES Marc et GILLI Fréderic (Collectif Smartcitizens), Tribune « Pour un droit à la co-innovation », crois-sens.org, 17/05/2017, https://crois-sens.org/2018/09/17/le-collectif-smartcitizens-pour-un-droit-a-la-co-innovation/ et https://crois-sens.org/wp-content/uploads/2018/09/Tribune-collectif-Smartcitizens-Pour-un-droit-à-la-co-innovation-mai-2017.pdf

Évaluer la contribution des entreprises au bien vivre dans les territoires

Évaluer la contribution des entreprises au bien vivre dans les territoires

 

 

Évaluer la valeur extra-financière de la contribution des entreprises à leur territoire est un sujet abordé par de nombreux économistes qui préconisent depuis longtemps la construction et l’utilisation d’indicateurs basés sur l’utilité sociale de la croissance. C’est un thème déjà présent dans Territoires & Innovations et auquel Crois/Sens réfléchit depuis longtemps. La sortie de l’APP Territoire d’Innovation de Grande Ambition de la Caisse des Dépôts, qui impose aux candidats de proposer des critères d’évaluation de leur projet qui se doivent d’aller plus loin ceux de la réussite économique, nous a conforté dans cette idée. Lors de ce deuxième séminaire du collectif Smartcitizen, Cécile Ezvan et Cécile Renouard nous ont présenté l’Indicateur de capacité relationnelle comme outil pour évaluer la contribution des entreprises au lien social. Cet indicateur est le fruit de plusieurs années de recherche au sein du laboratoire CODEV et de plusieurs contrats avec des multinationales comme Danone, Total, Veolia ou Michelin. Ces collaborations de recherche manifestent l’intérêt de la part de grands acteurs économiques de réfléchir à leur impact sur les territoires où elles développent leur activités, et sur les communautés locales habitant à proximité des sites de production.

 

 

Séminaire du 19 septembre 2017 du Collectif SMARTCITIZENS

 

Evaluer
Évaluer la contribution des entreprises au bien vivre dans les territoires

A partir des travaux menés au Nigéria, au Mexique et en France sur la mesure de l’impact social des entreprises, Cécile Renouard et Cécile Ezvan ont présenté l’indicateur de capacités relationnelles (relational capability index), construit par leur équipe CODEV de l’ESSEC, et inspiré de l’approche par les capacités. L’approche par les capacités, lorsqu’elle est reprise et affinée par l’économiste Amartya Sen et la philosophe Martha Nussbaum vise à dénoncer une mesure de la qualité de vie fondée sur une métrique strictement monétaire, et prône la prise en compte de données complémentaires, comme les opportunités sociales, le choix ou la qualité des relations, clés pour le développement des territoires. Cet éclairage relationnel pertinent est tant pour réfléchir à la participation des citoyens et à l’innovation sociale dans l’optique du bien vivre ensemble, qu’à la mesure de la contribution sociale et sociétale de l’entreprise à l’échelle d’un territoire donné (quartier, village, ou territoire plus large avoisinant un site de production ou une entreprise).  Ces travaux apportent des éléments pour distinguer les projets qui contribuent à un développement du territoire à long terme en termes économique, mais aussi socio-culturel et environnemental.

 

Depuis, nous nous sommes inspirés de cet ICR pour concevoir avec Cécile Ezvan nos propres indicateurs d’évaluation de l’impact des projets de bien-vivre sur les territoires. Composé de 7 indicateurs composites, dont 2 sont construits de façon participative avec les citoyens des projets en question, notre système d’évaluation se veut contraignant à destination des projets que Crois/Sens accompagne ou finance. Confiée à des cabinets indépendants et à des chercheurs, l’évaluation de l’impact des projets se fera en toute transparence. L’objectif étant qu’en se fixant des objectifs ex-ante, il deviendra plus facile de les réaliser et donc de les évaluer ex-post. En outre, le respect de ces critères devraient permettre aux projets que nous accompagnons de bénéficier de financement ESUS.

 

 

Evaluer Cécile Renouard est philosophe. Elle enseigne aux Facultés jésuites de Paris-Centres Sèvres, à l’École des mines, à Sciences Po et à l’ESSEC où elle dirige le programme de recherche « CODEV – Entreprises et développement ». Elle a publié plusieurs ouvrages en lien avec les thématiques du collectif SmartCitizens : L’entreprise au défi du climat (avec F. Baule et X. Becquey, Atelier, 2015), 20 Propositions pour reformer le capitalisme (codirigé avec G. Giraud, Flammarion, 2009, 2ème édition, 2012), Michael Walzer. L’art libéral du civisme (Temps Présent, 2010), Un Monde possible. Les acteurs privés face à l’injustice (Seuil, 2008), La Responsabilité éthique des multinationales (PUF, 2007).

 

Evaluer Cécile Ezvan est philosophe et économiste. Elle enseigne à l’ESSEC et à l’ICP. Chercheure associée à l’ESSEC, elle travaille sur la transformation des modèles économiques, l’innovation sociale et écologique et le bien vivre au travail.

Avant d’entamer ses travaux de recherche, Cécile a accompagné des entreprises et des collectivités territoriales en tant que consultante en stratégie chez Roland Berger puis CMI.

Elle a terminé une thèse de philosophie sur la valeur du travail et le développement humain, à partir de l’approche par les capacités et d’études terrain.

 

 

Liens :

MOREL Camille et TOBIE Sandrine, « Indicateurs du bien-vivre au Forum international pour le bien-vivre de Grenoble », bien-vivre-maintenant.fr, 7 décembre 2018, https://bien-vivre-maintenant.fr/territoires/auvergne-rhone-alpes/indicateurs-du-bien-vivre/

POULAIN Sebastien, « Capabilités de Amartya Sen : une source d’inspiration majeure pour Crois-sens », crois-sens.org, 7 novembre 2018, https://crois-sens.org/2018/11/07/capabilites-amartya-sen/

MOREL Camille et COURPASSON David, « Etudier la coopération renforcée : compte-rendu du séminaire du 13 Juin 2017 du Collectif SmartCitizens », crois-sens.org, 23 octobre 2018, https://crois-sens.org/2018/10/23/etudier-la-cooperation-renforcee-par-camille-morel-et-david-courpasson/

MOREL Camille, « Ollivier Lenot de la Caisse des Dépôts explique les enjeux de l’AMI » Territoires d’Innovation et de Grande Ambition » », crois-sens.org, 24 septembre 2018, https://crois-sens.org/2018/09/24/ollivier-lenot-de-la-caisse-des-depots-explique-les-enjeux-de-lami-territoires-dinnovation-et-de-grande-ambition/

 

RENOUARD Cécile, EZVAN Cécile & LHUILLIER Hélène, « Measuring relational capabilities: a relational view of the firm », in A Relational Approach to Stakeholder Engagement: A research anthology. Edited by A. Lindgreen, F. Maon, J. Vanhamme, B. Palacios Florencio, C. Strong, and C. Vallaster, Ashgate, 2018, forthcoming.

 

RENOUARD Cécile & EZVAN Cécile (2018). Corporate social responsibility towards human development: A capabilities framework. _Business Ethics: A European Review_ 27 (2):144-155.

 

 

 

Cécile Ezvan et Camille Morel

 

Evaluer la contribution des entreprises au bien vivre dans les territoires

 

Evaluer
Evaluer la contribution des entreprises au bien vivre dans les territoires

Transition environnementale : quel rôle pour les citoyens ?

transition environnementale

A l’occasion du colloque « Alter Innovation : pas de transition environnementale sans transformation des représentations et des comportements de chacun », organisé par l’INSEEC à l’Assemblée Nationale le 26 novembre 2018, Marc Desforges et Camille Morel ont participé à la table-ronde « La démocratie est-elle soluble dans l’impératif écologique ? ». Aux côtés de Sarah El Hairy, députée de Loire Atlantique et Eric Pliez, président Samu Social de Paris et DG d’Aurore, nous avons expliqué nos partis et notre méthode pour une transition environnementale et citoyenne.

 

L’un de nos premiers projets de mobilisation citoyenne a été l’opération « Mon Pavillon et Moi » menée à Epinal entre 2015 et 2018, pilotée par Crois-Sens en collaboration avec l’agglomération, les communes de Chavelot et Thaon les Vosges, l’ALEC, … L’objectif était de former des groupements de propriétaires de maisons individuelles dans une commune, qui partageaient les mêmes attentes en matière de rénovation énergétique. Un accompagnement personnalisé et collectif par un agent de terrain local favorisait le regroupement des commandes ce qui permettait de réaliser des économies d’échelles tout en créant du lien entre les membres du groupe. Peu à peu, l’objectif était de monter d’autres projets collectifs : des groupes de marche, des marchés de producteurs… Ce retour d’expérience nous a été précieux pour forger et améliorer une méthodologie de participation efficace.

En effet, deux méthodes existent pour réussir une transition qu’elle soit écologique, sociale, économique… :

  • soit top-down, impulsée par les élus, règlementaire, contraignante (passe souvent par la fiscalité donc souvent perçue comme « punitive »)
  • soit bottom-up, en cherchant à accompagner les citoyens en travaillant sur la demande, les usages et pratiques et sur leurs représentations et habitudes quotidiennes

La bonne nouvelle : les 2 méthodes sont complémentaires et doivent être utilisées pour repenser la transition environnementale. Crois/Sens ne remet pas en cause le pouvoir et le rôle des élus mais parie davantage sur l’implication citoyenne comme moteur d’un changement plus rapide et efficace. La méthode bottom-up que nous avons mise au point permet par une approche partant de l’engagement citoyen, de les impliquer dans l’action et d’en faire les acteurs locaux d’une transition plus légitime et mieux réussie. La capacité d’agir est la clé.

Quand des taxes ou réglementations sont imposées sans concertation et sans explication « par le haut », les citoyens ne les comprennent pas, y sont réfractaires, voire ne peuvent les appliquer car la fiscalité n’est pas adaptée à des modes de vie individuel et collectif qui n’ont pas encore effectué cette transition qui touche toutes les sphères (professionnelle, logement, énergie, santé, alimentation…). La transition doit se faire progressivement et globalement, de manière transversale. La justice environnementale va de pair avec la justice sociale.

Défis à relever : Notre première expérience, et celles que l’on mène depuis (ainsi que la littérature scientifique), montrent une grande difficulté des citoyens à s’engager dans des processus innovants par manque de confiance, de temps, d’intérêt face à une offre compliquée et multiple. Il faut trouver des nouvelles manières les moins brutales possibles pour les accompagner dans cette transition :

  1. Faire le pari du collectif pour trouver des réponses individuelles: à plusieurs, on va plus vite plus loin
  2. Passer du temps à débattre pour trouver un sens commun avant de se mettre en action et pouvoir créer du collectif. L’opération MPEM nous a fait prendre conscience de l’importance de garder une forme d’échanges et de débats tout au long du projet pour éviter qu’une fois le projet initial terminé, les groupements se disloquent et repartent vers des actions/intérêts individuels
  3. Commencer par des thématiques sur lesquelles les citoyens ont le sentiment d’avoir du pouvoir d’agir et d’avoir des retours individuels. L’expérience MPEM, issue d’un premier débat en 2015 à Epinal sur les conditions du bien-vivre, nous a appris que si la thématique qui avait été choisie au départ par les habitants était la rénovation, ils cherchaient des réponses immédiates à leurs besoins. Il nous apparaît donc maintenant essentiel de commencer par une thématique plus proche des citoyens : la santé, via l’alimentation et l’activité sportive. On s’intéresse à la santé globale qui vise à améliorer l’ensemble des conditions de vie : la santé physique mais également psychique, son insertion sociale, sa capacité d’agir, son impact environnemental, … Une fois les citoyens mobilisés autour d’un sujet, ils pourront être sensibilisés à des thématiques pour lesquelles la transition se fera à plus long terme : rénovation énergétique, mobilité, …

Notre proposition : cette méthode en trois temps (inform’action : temps du débat, cré’action : temps de l’expérimentation ; activ’action : déploiement) peut s’adapter à tous les domaines de la transition environnementale afin d’accompagner les citoyens dans le changement de leur pratiques et représentations. L’objectif est de partir de leurs habitudes, valeurs et besoins pour construire ensemble des projets accessibles à partir des ressources locales. Pour les accompagner dans cette transition environnementale, nous avons conçu un nouveau métier : « Entrepreneur du bien-vivre », un agent de terrain formé par Crois/Sens à l’animation du territoire, à l’identification et l’accompagnement de projets porteur de sens. Une première promotion de 4 personnes a eu lieu en 2018 qui poursuivent leur formation avant de s’immerger dans les territoires dans lesquels elles ont envie de s’investir et se sentent légitimes. Une deuxième formation sera lancée en 2019 afin de former de nouveaux EBV capables d’intervenir et de s’adapter sur chaque territoire.

L’engagement des citoyens dans une véritable transition durable ne va pas de soi, il leur faut du temps et surtout comprendre le sens de ce qui leur est demandé : ils ont un rôle à jouer dans cette transition ! La formation de personnes capables d’accompagner les citoyens dans les problématiques qu’ils rencontrent dans chaque territoire est l’une des clés de la réussite.

En conclusion, il y a besoin d’une réorganisation globale du système de décision et d’action/une rupture systémique, notamment en redéfinissant le rôle de l’élu dans le système d’acteurs qui doit guider et orienter (en donnant l’exemple) sans être le censeur. Les Entrepreneurs du bien-Vivre, en jouant le rôle de tiers, fluidifient cette transition, s’assurent que tout le monde y participe à la hauteur de ses moyens mais qu’elle n’accentue pas l’injustice socio-spatiale. Enfin, le citoyen redevient le moteur de la démocratie, celui qui impulse et affirme ses choix de société, en les mettant en pratique quotidiennement pour une transition volontaire et non subie.

 

Camille Morel

 

Références :

POULAIN Sebastien, « Inform’action pour un Festival UtopiC », crois-sens.org, 27 novembre 2018, https://crois-sens.org/2018/11/27/informaction-pour-un-festival-utopic/

POULAIN Sebastien, « Transition écologique : Crois-sens à l’Assemblée nationale », crois-sens.org, 31 octobre 2018, https://crois-sens.org/2018/10/31/transition-ecologique-crois-sens-a-lan/

 

Smart Région oui mais avec des Smartcitizens !

Smart RégionSmart région

Tout le monde connaît la « Smart city ». Un peu moins la « Smart région » ! Celle de l’Ile-de-France, vise à améliorer le bien-être des citoyens, promouvoir des usages durables, une meilleure inclusion des citoyens… via la « Smart plateforme 2030 » (concentrateur de données, double numérique 3D de la Région, services).

 

Mais attention, pas de « Smart région » sans Smart citizens !

 

Rappel :

Les Smart Citizens sont, pour nous, des citoyens (quel que soit leur métier, leur âge…) qui se rencontrent, échangent, lancent des projets… dans la cité pour améliorer le « Bien-Vivre Maintenant ». Nous travaillons sur la question à la Métropole de Lille, Mirecourt, Epinal

 

C’est d’autant plus important que l’Ile-de-France souhaite candidater à l’appel à manifestation d’intérêts « Territoires d’innovation de grande ambition (TIGA) » en se spécialisant sur le bâtiment ! D’où une politique d’investissement dans les tiers-lieux (230 dont 150 espaces de coworking dans les gares) et un « Mardis de la Smart Région » consacré à l’objectif de « construire et habiter le futur » le 4 décembre.

 

Or, selon nous, il n’y a pas non plus de bâtiment sans Smart Citizens ! D’où le nom de CitéoSquare (le lieu des citoyens) que nous allons aider à créer dans les tours nuage à La Défense Nanterre et bien d’autres lieux !

 

 

Sebastien Poulain

Chargé de recherche Crois-sens

 

Références :

 

BARBARIN Anne, « Crois-Sens expérimente le programme « Mon Pavillon et Moi » pour une massification de la demande en rénovation énergétique de maisons individuelles – Epinal (Vosges) », crois-sens.org, 28 septembre 2018, https://crois-sens.org/2018/09/28/crois-sens-experimente-le-programme-mon-pavillon-et-moi-pour-une-massification-de-la-demande-en-renovation-energetique-de-maisons-individuelles-epinal-vosges/

 

BRENGUIER Agathe, « Projet TIGA : Crois-Sens accompagne la Métropole Européenne de Lille dans sa stratégie de territoire « MELtamorphose » », crois-sens.org, 7 septembre 2018, http://crois-sens.org/2018/09/07/projet-tiga-crois-sens-accompagne-la-metropole-europeenne-de-lille-dans-sa-strategie-de-territoire-meltamorphose/

 

BRENGUIER Agathe, « Le Festival Utopic & Co 2018 célèbre sur le bien-vivre sur le territoire de Mirecourt(-Dompaire) et ses alentours », crois-sens.org, 5 octobre 2018, https://crois-sens.org/2018/10/05/le-festival-utopic-co-2018-celebre-sur-le-bien-vivre-sur-le-territoire-de-mirecourt-dompaire-et-ses-alentours/

 

DESFORGES Benjamin, « Crois/Sens fait partie du groupement lauréat du projet d’aménagement des Tours Aillaud à Nanterre La Défense », crois-sens.org, 30 octobre 2018, https://crois-sens.org/2018/10/30/crois-sens-fait-partie-du-groupement-laureat-du-projet-damenagement-des-tours-aillaud-a-nanterre-la-defense/

 

MOREL Camille, « Ollivier Lenot de la Caisse des Dépôts explique les enjeux de l’AMI « Territoires d’Innovation et de Grande Ambition » », crois-sens.org, 24 septembre 2018, https://crois-sens.org/2018/09/24/ollivier-lenot-de-la-caisse-des-depots-explique-les-enjeux-de-lami-territoires-dinnovation-et-de-grande-ambition/

 

POULAIN Sebastien, « Introduction au séminaire SmartCitizens », crois-sens.org, 13 septembre 2018, https://crois-sens.org/2018/09/13/introduction-au-seminaire-smartcitizens/

 

https://www.iledefrance.fr/toutes-les-actualites/smart-region-mettre-les-donnees-numeriques-service-franciliens

 

https://www.iledefrance.fr/tous-les-evenements/les-mardis-de-la-smart-region-construire-habiter-le-futur-ameliorer-la-qualite-de-vie-franciliens

Valeur Territoriale : comment piloter sa création ?

symbiogora forum

Agathe Brenguier participe au forum SYMBIOGORA du 28 novembre 2018 intitulé « Piloter La Création de Valeur Territoriale » à Paris. N’hésitez pas à échanger avec elle pour connaître les propositions de Crois-sens sur le sujet !

 

Au programme pour traiter la question de la création de valeur territoriale :

09:00 à 09:20

Ouverture : L’urgence de prendre en main nos écosystèmes

Fouad Awada, Directeur Général de l’Institut d’Aménagement d’Urbanisme Région Ile de France, présente sa structure comme le Think Tank du Grand Paris. Le Grand Paris est de fait un formidable écosystème d’écosystèmes. Les défis sont grands tant pour les territoires que pour les entreprises, et au-delà, pour les citoyens. Plus que jamais, il nous faut apprendre la complexité du monde en marchant, pour le bâtir en continu, en pensant désormais tous ensemble à la création de valeur territoriale.

Intervenant

Fouad Awada

Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la Région Ile-de-France

Directeur Général

09:20 à 09:40

Ouverture : Les nouveaux lieux de la transition fulgurante

Pierre Giorgini, Président Recteur de l’Université Catholique de Lille a déjà beaucoup écrit sur la l’accélération des mutations : à la fois formidables opportunités d’accélérer notre marche vers un progrès d’autant plus urgent que nos défis planétaires et sociétaux sont grands, et gigantesques appels au questionnement du sens de notre humanité : accélérer vers quoi, répondre à quels défis ? Entre digital et IA, humanité et spiritualité, Pierre Giorgini nous fait revisiter une société dématéralisée qui n’a jamais eu autant besoin de lieux et de liens.

Intervenant

Pierre Giorgini

Université Catholique de Lille

Président-Recteur

09:40 à 10:00

Mise en perspective : La dynamique mondiale des écosystèmes

Michel Saloff-Coste, Directeur de la Prospective – Université Catholique de Lille, a parcouru et étudié à la tête de l’Institut International de Prospective des Ecosystèmes Innovants de l’Université Catholique de Lille, plus de 10 écosystèmes majeurs de la planète en Amérique du Nord, en Europe, en Asie. Quelles sont les clés de ces écosystèmes innovants ? Quels sont les apprentissages concrets pour nos territoires ? Un exposé inspirant pour passer de la photo des données souvent déjà connu, au film en mouvement de ces phénomènes dynamiques qui structurent manifestement le monde d’aujourd’hui.

Intervenant

Michel Saloff-Coste

Université Catholique de Lille

Directeur de la Prospective

10:00 à 10:40

Territoires inspirants : Comment le futur s’invente dans les écosystèmes d’Europe du nord ? Focus sur un changement de paradigme en cours dans le domaine de la santé au Danemark.

Le « Copenhagen Institute for Futures Studies » (CIFS) éclaire les grandes évolutions du futur tant pour les gouvernements que pour les entreprises. L’observation et la prospective sur les écosystèmes innovants sont devenus, ces dernières années, un sujet central. Jeffrey Saunders nous emène au travers de la dynamique de ces écosystèmes : Foodtech, Fintech, Health & Genomics, Transports et IA, les mutations s’accélèrent, les frontières se brouillent, les questions de société prennent le devant.

Jeffrey Saunders nous présente comment un écosystème en Europe du nord fait émerger un nouveau paradigme de la santé en Europe du Nord. Le CIFS a guidé dans ce contexte 28 experts majeurs représentant des organisations publiques, privées et des associations de patients dans le cadre d’un processus qui a permis de définir une vision du système de santé danois. À travers ce travail, le CIFS travaille à deux pour mettre en place un nouveau paradigme de santé basé sur la réciprocité et l’intérêt mutuel.

Alors que les frontières entre les organisations – publiques et privées – et les individus s’estompent, les problèmes de société deviennent prioritaires. Comment la culture scandinave utilise-t-elle sa vitalité pour attirer l’attention sur ces grands problèmes de société ? En quoi le travail sur des valeurs partagées est-il un atout pour créer une meilleure valeur pour votre territoire ?

Intervenant

Jeffrey Saunders

Copenhagen Institute For Future Studies

CEO

10:40 à 10:50

Question forte : La création de valeur territoriale, Graal des territoires

Vincent Gollain, Directeur Département Economie – l’Institut d’Aménagement d’Urbanisme Région Ile de France, pose la question forte de notre Forum N°1 :Comment développer une meilleure création de valeur territoriale ? A la lumière des interventions, en regard des expériences de chacun, quels sont pour vous, participants de ce 1er Forum, les expériences à partager, les pratiques à développer, les solutions, pour conjuguer les acteurs d’un territoire dans des dynamiques de création de valeur territoriale ? C’est à dire des dynamiques de création de valeur qui apportent des retours aux plans : économique, social, sociétal, développement des talents, capitaux, attractivité, inclusion, épanouissement et contribution à une meilleure planète …

Cette question sera celle du Forum Ouvert. Les participants seront appelés à partager leur expérience en matière écosystème, à se questionner sur les sujet en tension proposer 1 initiatives de progrès à travailler en sessions-ateliers parallèles en dynamique collaborative.

Intervenant

Vincent Gollain

Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la Région Ile-de-France

Directeur Département Economie

11:00 à 15:30

Forum ouvert : ateliers d’intelligence collective pour partager et coélaborer des solutions concrètes entre pairs

Les participants proposent et sélectionnent leur thème et le traitent en atelier.

Quels retours d’expérience de dynamique d’innovation territoriale ? Quelles opportunités et quelles pratiques partager ?

Ateliers en intelligence collective portés par les participants sur la base d’une pratique collaborative

Les participants restituent leur atelier en plénière.

15:45 à 15:55

Lancement de la Communauté SymbiogoraPartage

Présentation de la Plateforme en ligne SymbiogoraPartage.
Symbiogora est une communauté apprenante appuyée sur une plateforme numérique de partage de connaissance et de coapprenance.

Nous découvrirons ensemble cette plateforme.

Intervenant

Olivier Réaud

In Principo

Fondateur & Facilitateur Stratégique

15:55 à 16:25

Cas pratique : Création d’un écosystème : HEMiSF4iRE

Jean-Charles Caillez, Vice-président Innovation de l’Université catholique de Lille présente Hémisf4ire un écosystème éducatif innovant créé au coeur de l’Université Catholique de Lille. Cette Design School qui a vu le jour le 1er juillet 2017 propose des activités (formations, ateliers, séminaires,…) destinées à celles et ceux, individuels ou collectifs, qui désirent mobiliser la créativité par l’intelligence co-élaborative dans une démarche d’innovation (innovation pédagogique, entrepreneuriale ou de recherche). Hémisf4ire invite les étudiants à découvrir des méthodes et des outils qui stimulent la production d’idées transposables dans leurs problématiques au service de l’innovation, leurs permet d’expérimenter le codesign avec des protocoles d’animation éprouvés et d’amorcer des partenariats avec des acteurs du territoire dans une logique de réseaux apprenants.

Intervenant

Jean-Charles Cailliez

Université Catholique de Lille

Vice-Président Innovation

16:25 à 17:10

Table Ronde animée par Carine Dartiguepeyrou

Jeffrey Saunders, Jean-Pierre Aubert, Eric Seulliet, Vincent Gollain et Michel Saloff-Coste mettent en perspective leurs enseignements du Forum et échangent sur l’engagement de la Communauté Symbiogora – Table Ronde animée par Carine Dartiguepeyrou

Intervenants

Jeffrey Saunders

Copenhagen Institute For Future Studies

CEO

Michel Saloff-Coste

Université Catholique de Lille

Directeur de la Prospective

Jean-Pierre Aubert

Terres de Métamorphoses

Expert du développement territorial

Vincent Gollain

Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la Région Ile-de-France

Directeur Département Economie

Eric Seulliet

La Fabrique du Futur

Président

Carine Dartiguepeyrou

Uniqueness

Prospectiviste

17:10 à 17:20

Conclusion : prochaines étapes, les rendez-vous Symbiogora dans les Territoires

Retour sur la journée, suite des initiatives, mot de conclusion, agenda des Ateliers Territoires, prochains Forums !

Intervenants

Michel Saloff-Coste

Université Catholique de Lille

Directeur de la Prospective

Olivier Réaud

In Principo

Fondateur & Facilitateur Stratégique

Vincent Gollain

Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la Région Ile-de-France

Directeur Département Economie

 

Plus d’infos ici : https://live.eventtia.com/fr/symbiogoraforum1

 

Références sur la valeur territoriale :

BRENGUIER Agathe et MOREL Camille, « Expérimentation innovante en matière de santé et nutrition à Mirecourt », bien-vivre-maintenant.fr, 19 novembre 2018, https://bien-vivre-maintenant.fr/territoires/grand-est/mirecourt/experimentation-innovante/

BRENGUIER Agathe, « Le Festival Utopic & Co 2018 célèbre sur le bien-vivre sur le territoire de Mirecourt(-Dompaire) et ses alentours », crois-sens.org, 5 octobre 2018, https://crois-sens.org/2018/10/05/le-festival-utopic-co-2018-celebre-sur-le-bien-vivre-sur-le-territoire-de-mirecourt-dompaire-et-ses-alentours/

BRENGUIER Agathe, « Projet TIGA : Crois-Sens accompagne la Métropole Européenne de Lille dans sa stratégie de territoire « MELtamorphose » », crois-sens.org, 7 septembre 2018, http://crois-sens.org/2018/09/07/projet-tiga-crois-sens-accompagne-la-metropole-europeenne-de-lille-dans-sa-strategie-de-territoire-meltamorphose/