En
cette journée de « Nuit des idées » (voir ci-dessous), il est temps
de souhaiter la bonne année !
Pour
cette année, nous promettons des idées en pagaille, mais aussi des partenariats
et collaborations (avec des entrepreneurs.euses, chercheurs.euses,
collectivités territoriales, ESS…), des webconférences, ateliers, des
séminaires, des plateformes (réseaux sociaux Facebook, LinkedIn, YouTube, site internet, plateforme Bien-vivre Maintenant)…
Les idéaux ne tarderont pas à se matérialiser et ne resteront pas dans la nuit !
Voici
notre dernière tribune :
Nous
allons en parler ce soir à 17h ici (Il faut s’inscrire !) :
Bonne
Année !!!!
Anne
Barbarin, Jean-Yves Besombes, Agathe Brenguier, David Courpasson, Benjamin Desforges,
Marc Desforges, Virginie Desforges, Cécile Ezvan, Aurélie Legrand, Camille Morel,
Sebastien Poulain, Elodie Prouvost Dusart, Sandrine Tobie, Anne Vicente
« La demande citoyenne forte, fédératrice et mobilisatrice : formation EBV épisode 2 par Marc Desforges »
A l’occasion du lancement de la 2ème saison de la
formation « Entrepreneurs.euses du bien-vivre », nous avons souhaité
réaliser une vidéo de présentation de ce nouveau métier et de la formation pour
développer les compétences nécessaires.
Nous avons donc interrogé ceux qui ont mis en place cette
formation et ceux, ou plutôt celles qui ont suivi cette formation pour leur
demander ce qu’ils en pensent :
Episode 1 : « Pourquoi avoir voulu faire cette
formation ? » C’est Aurélie Legrand, Entrepreneuse du bien-vivre à
Mirecourt, qui a répondu à cette question.
Episode 2 : « Pourquoi avoir voulu créer une formation
EBV ? » C’est Marc Desforges, Président de Crois/sens,
Episode 3 : « En quoi consiste la formation EBV ? »
C’est Elodie Prouvost Dusart, Entrepreneuse du bien-vivre à Lille, qui a
répondu à cette question.
Episode 4 : « Comment avez-vous mis en œuvre la
formation EBV ? » C’est Jean-Yves Besombes, Associé de Crois/sens et
Président de PRAGMA-TIC, qui a répondu à cette question.
Episode 5 : « Que vous a apporté cette formation EBV ? »
C’est Virginie Desforges, Entrepreneuse du bien-vivre à Mirecourt, qui a
répondu à cette question.
Episode 6 : « Quelles sont les missions d’un.e EBV,
concrètement ? » C’est Sandrine Tobie, Entrepreneuse du bien-vivre à Lyon, qui a répondu à cette question.
Voici
donc pourquoi Marc Desforges, Président de Crois/sens, a voulu créer cette
formation :
Le « Bien-Vivre Maintenant » est la demande citoyenne forte, fédératrice et mobilisatrice que nous
rencontrons dans tous les territoires.
Ce « Bien-Vivre
Maintenant » est unbesoin. Nous
aidons certaines entreprises en amorçage à adresser en mobilisant de forts moyens solidaires.
Par ailleurs, l’expérience nous a montré que l’entreprenariat du
bien-vivre était un vrai métier :
Savoir mobiliser des
citoyens dans tous les territoires
Savoir leur faire exprimer
concrètement leurs besoins
Essayer de vérifier comment adresser par des politiques innovantes, par des
activités innovantes, ce besoin citoyen concret
Symbiogora : une communauté apprenante dédiée aux acteurs des écosystèmes territoriaux
Crois-sens a participé le 28
novembre dernier au lancement d’une « communauté apprenante » dédiée
aux acteurs des écosystèmes territoriaux. La démarche, baptisée Symbiogora, est
co-portée par l’IAU, l’Université Catholique de Lille et In Principo. Elle a
pour objectif d’apprendre entre pairs et d’accélérer les dynamiques
territoriales.
Les écosystèmes d’acteurs
territoriaux sont un levier majeur pour répondre aux enjeux sociaux, économiques
et climatiques et aux besoins exprimés par les citoyens. La vitalité des
territoires se construit en effet dans et par les écosystèmes incluant des
acteurs publics, privés, des cultures et des pratiques propres à chacun.
Cette journée de
lancement a permis le partage des expériences d’écosystème à travers de
nombreux temps collaboratifs et d’ateliers. Plusieurs problématiques ont
émergé : Comment construit-on une ambition commune avec des acteurs très hétérogènes
? Comment évaluer les effets produits par l’écosystème à différentes échelles
de temps et d’espace ? Quelles compétences nouvelles, quels métiers sont à
inventer pour réussir dans les écosystèmes ?
Crois-Sens, à
travers ses missions de création d’alliances inédites sur des territoires
innovantes, est en complète résonance avec la démarche Symbiogora. En effet
nous considérons que les écosystèmes multi-acteurs, forts de leur singularité,
permettent d’embarquer les acteurs clés du territoire dans une véritable prise
de conscience des opportunités, de les rendre acteurs et créateurs de solutions
souhaitables.
PS : Qu’est-ce que la création de valeur territoriale selon Symbiogora ?
« C’est une dynamique qui mobilise un grand nombre de réalités interdépendantes qui s’auto-entretiennent de manière vertueuse. Chaque territoire est singulier, chaque écosystème développe sa capacité propre à engendrer sa dynamique d’écosystème. La création de valeur territoriale se développe réellement quand les principales parties prenantes sont conscientes de ce qu’elles engendrent ensemble et concourent aux conditions pour y parvenir. »
« Redonner du sens à ma carrière » : formation EBV épisode 1 par Aurélie Legrand
A l’occasion du lancement de la 2ème saison de la formation « Entrepreneurs.euses du bien-vivre », nous avons souhaité réaliser une vidéo de présentation de ce nouveau métier et de la formation pour développer les compétences nécessaires.
Nous avons donc interrogé ceux qui ont mis en place cette formation et ceux, ou plutôt celles qui ont suivi cette formation pour leur demander ce qu’ils en pensent :
Episode 1 : « Pourquoi avoir voulu faire cette formation ? » C’est Aurélie Legrand, Entrepreneuse du bien-vivre à Mirecourt, qui a répondu à cette question.
Episode 2 : « Pourquoi avoir voulu créer une formation EBV ? » C’est Marc Desforges, Président de Crois/sens,
Episode 3 : « En quoi consiste la formation EBV ? » C’est Elodie Prouvost Dusart, Entrepreneuse du bien-vivre à Lille, qui a répondu à cette question.
Episode 4 : « Comment avez-vous mis en œuvre la formation EBV ? » C’est Jean-Yves Besombes, Associé de Crois/sens et Président de PRAGMA-TIC, qui a répondu à cette question.
Episode 5 : « Que vous a apporté cette formation EBV ? » C’est Virginie Desforges, Entrepreneuse du bien-vivre à Mirecourt, qui a répondu à cette question.
Episode 6 : « Quelles sont les missions d’un.e EBV, concrètement ? » C’est Sandrine Tobie, Entrepreneuse du bien-vivre à Lyon, qui a répondu à cette question.
Voici donc pourquoi Aurélie Legrand, Entrepreneuse du bien-vivre à Mirecourt, a voulu faire cette formation :
Alors j’ai voulu faire cette formation d’entrepreneuse du bien-vivre parce qu’après avoir obtenu un diplôme d’ingénieur agronome et avoir travaillé pendant plusieurs années dans des entreprises d’agro-alimentaire et dans un mouvement de producteurs, j’ai voulu :
redonner du sens à ma carrière,
me sentir utile
être au contact des citoyens
pour leur permettre de leur donner du pouvoir d’agir
et au final d’avoir vraiment le sentiment de changer la société.
Évaluer la contribution des entreprises au bien vivre dans les territoires
Évaluer la valeur extra-financière de la contribution des entreprises à leur territoire est un sujet abordé par de nombreux économistes qui préconisent depuis longtemps la construction et l’utilisation d’indicateurs basés sur l’utilité sociale de la croissance. C’est un thème déjà présent dans Territoires & Innovations et auquel Crois/Sens réfléchit depuis longtemps. La sortie de l’APP Territoire d’Innovation de Grande Ambition de la Caisse des Dépôts, qui impose aux candidats de proposer des critères d’évaluation de leur projet qui se doivent d’aller plus loin ceux de la réussite économique, nous a conforté dans cette idée. Lors de ce deuxième séminaire du collectif Smartcitizen, Cécile Ezvan et Cécile Renouard nous ont présenté l’Indicateur de capacité relationnelle comme outil pour évaluer la contribution des entreprises au lien social. Cet indicateur est le fruit de plusieurs années de recherche au sein du laboratoire CODEV et de plusieurs contrats avec des multinationales comme Danone, Total, Veolia ou Michelin. Ces collaborations de recherche manifestent l’intérêt de la part de grands acteurs économiques de réfléchir à leur impact sur les territoires où elles développent leur activités, et sur les communautés locales habitant à proximité des sites de production.
Séminaire du 19 septembre 2017 du Collectif SMARTCITIZENS
A partir des travaux menés au Nigéria, au Mexique et en France sur la mesure de l’impact social des entreprises, Cécile Renouard et Cécile Ezvan ont présenté l’indicateur de capacités relationnelles (relational capability index), construit par leur équipe CODEV de l’ESSEC, et inspiré de l’approche par les capacités. L’approche par les capacités, lorsqu’elle est reprise et affinée par l’économiste Amartya Sen et la philosophe Martha Nussbaum vise à dénoncer une mesure de la qualité de vie fondée sur une métrique strictement monétaire, et prône la prise en compte de données complémentaires, comme les opportunités sociales, le choix ou la qualité des relations, clés pour le développement des territoires. Cet éclairage relationnel pertinent est tant pour réfléchir à la participation des citoyens et à l’innovation sociale dans l’optique du bien vivre ensemble, qu’à la mesure de la contribution sociale et sociétale de l’entreprise à l’échelle d’un territoire donné (quartier, village, ou territoire plus large avoisinant un site de production ou une entreprise). Ces travaux apportent des éléments pour distinguer les projets qui contribuent à un développement du territoire à long terme en termes économique, mais aussi socio-culturel et environnemental.
Depuis, nous nous sommes inspirés de cet ICR pour concevoir avec Cécile Ezvan nos propres indicateurs d’évaluation de l’impact des projets de bien-vivre sur les territoires. Composé de 7 indicateurs composites, dont 2 sont construits de façon participative avec les citoyens des projets en question, notre système d’évaluation se veut contraignant à destination des projets que Crois/Sens accompagne ou finance. Confiée à des cabinets indépendants et à des chercheurs, l’évaluation de l’impact des projets se fera en toute transparence. L’objectif étant qu’en se fixant des objectifs ex-ante, il deviendra plus facile de les réaliser et donc de les évaluer ex-post. En outre, le respect de ces critères devraient permettre aux projets que nous accompagnons de bénéficier de financement ESUS.
Cécile Renouard est philosophe. Elle enseigne aux Facultés jésuites de Paris-Centres Sèvres, à l’École des mines, à Sciences Po et à l’ESSEC où elle dirige le programme de recherche « CODEV – Entreprises et développement ». Elle a publié plusieurs ouvrages en lien avec les thématiques du collectif SmartCitizens : L’entreprise au défi du climat (avec F. Baule et X. Becquey, Atelier, 2015), 20 Propositionspour reformer le capitalisme (codirigé avec G. Giraud, Flammarion, 2009, 2ème édition, 2012), Michael Walzer. L’art libéral du civisme (Temps Présent, 2010), Un Monde possible. Les acteurs privés face à l’injustice (Seuil, 2008), La Responsabilitééthique des multinationales (PUF, 2007).
Cécile Ezvan est philosophe et économiste. Elle enseigne à l’ESSEC et à l’ICP. Chercheure associée à l’ESSEC, elle travaille sur la transformation des modèles économiques, l’innovation sociale et écologique et le bien vivre au travail.
Avant d’entamer ses travaux de recherche, Cécile a accompagné des entreprises et des collectivités territoriales en tant que consultante en stratégie chez Roland Berger puis CMI.
Elle a terminé une thèse de philosophie sur la valeur du travail et le développement humain, à partir de l’approche par les capacités et d’études terrain.
RENOUARD Cécile, EZVAN Cécile & LHUILLIER Hélène, « Measuring relational capabilities: a relational view of the firm », in A Relational Approach to Stakeholder Engagement: A research anthology. Edited by A. Lindgreen, F. Maon, J. Vanhamme, B. Palacios Florencio, C. Strong, and C. Vallaster, Ashgate, 2018, forthcoming.
RENOUARD Cécile & EZVAN Cécile (2018). Corporate social responsibility towards human development: A capabilities framework. _Business Ethics: A European Review_ 27 (2):144-155.
Cécile Ezvan et Camille Morel
Evaluer la contribution des entreprises au bien vivre dans les territoires